Machine arrière toute

Alain Juppé - François FillonNous ne sommes pourtant qu’à 5 mois de l’élection présidentielle et je frôle presque l’overdose d’hommes et de femmes politiques à la télévision, dans les journaux ou encore à la radio. Et pourtant, j’avoue que je suis allé participer, presque joyeusement, à la primaire de droite et du centre. Oui, je l’avoue. Moi, l’électeur de gauche qui n’a jamais rien glissé d’autres dans les urnes que le nom d’un candidat ou d’une candidate du Parti socialiste ou d’Europe Écologie, je suis allé glisser un bulletin pour Nathalie Kosciusko-Morizet au 1er tour et pour Alain Juppé au 2ème tour. Tu me demanderas : « À quoi bon ? Tous les mêmes« . Pourquoi avoir été enrichir les Républicains de 4 euros, soit plus de 26 pains au chocolat made in Jean-François Copé ? Tout simplement parce que le programme de François Fillon est une hérésie à mes yeux, pour la France, mais aussi pour mes valeurs. 100 milliards d’euros d’économies sur la durée du quinquennat tout en promettant 40 milliards d’euros de baisses d’impôts aux

Cache ce burkini que je ne saurais voir

Livre d'Histoire

Le temps a passé, les années se sont écoulées. Je me souviens pourtant de mes années lycée et plus particulièrement de mes cours d’Histoire et d’Éducation Civique, Juridique et Sociale, plus connus sous le terme ECJS. Des séances passées à explorer les heures glorieuses et sombres de l’Histoire de France mais aussi ce qui a construit notre Nation autour de valeurs fondamentales que sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, complétées depuis un peu plus d’un siècle par la Laïcité. Un thème fort, assurant l’impartialité de l’État devant les différentes religions, que chacun peut trouver dès l’Article Premier de la Constitution française, à savoir que la France assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, race ou de religion. Néanmoins depuis quelques semaines, ma pauvre France, tu t’enlises dans un débat stérile qui nous promet de longues heures nauséabondes en vue de l’élection présidentielle de 2017. A croire que tu as oublié que tu étais une terre de tolérance et de respect. Certains élus voudraient nous faire croire que la

Faire l’amour, pas la guerre

Arc de Triomphe - 14 juillet - Drapeau bleu blanc rouge

Le 14 juillet, comme chaque année, c’était la Fête nationale. De l’Arc de Triomphe à la Tour Eiffel, la Marseillaise a résonné plus d’une fois dans les rues ensoleillées de la capitale. J’appréciais à vélo cette insouciance qui caractérise si singulièrement l’été parisien. Les rues sont vides ou presque. Les places de stationnement ne sont jamais aussi faciles à trouver qu’au mois de juillet. On ne fait que rarement la queue dans les magasins. Les étudiants sont partis rejoindre leur famille en province ou ont pris l’avion pour des destinations plus ou moins lointaines afin de profiter de l’été. Les cours des écoles, collèges et lycées restent désespérément silencieuses. Et pour la troisième année consécutive, la météo s’est montrée relativement clémente et j’ai choisi de m’installer avec des amis sur la pelouse du Champ de Mars afin d’assister au feu d’artifice tiré depuis la Tour Eiffel. La soirée était belle et fraîche, ponctuée de rires et d’une forme de joie de vivre, si spécifique à la France. Une nouvelle fois, il a fallu qu’un illuminé

Jusqu’à la dernière goutte

Supporters anglais qui boivent de la bièreEn ces temps de Coupe d’Europe de football, les supporters de multiples pays ont débarqué dans la capitale française et des grandes villes de province. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les rues de Paris fleurent bon les effluves de bières, de transpiration et d’alcool. Heureusement qu’il ne fait pas encore trop chaud car les effluves d’aisselles s’en donneraient encore plus à cœur joie. Oui, le football c’est un sport de « vrais bonhommes » qui sentent l’homme comme dirait Christine Boutin. Et qui boivent, comme des hommes. Bref, comme lors de la Fête de la musique ou de tout rassemblement populaire, les bouteilles en verre, les packs en carton et autres gobelets en plastique finissent par joncher les trottoirs et les caniveaux de certains arrondissements. Même si les services de la propreté de la Mairie de Paris font un travail remarquable, la récente Gay Pride me l’a aussi confirmé une fois de plus. Au fur et à mesure que les heures s’écoulent, certaines rues et portes cochères de Paris deviennent des urinoirs

Fastes de l’Autriche impériale

Mozart - Le Nozze di Figaro
De plus en plus, je crois que jamais je ne me lasserai de visiter le monde. Je le pense souvent mais face au temps qui passe, cette pensée est une évidence. Après cette escapade de plusieurs jours en Andalousie, j’ai mis le cap à l’Est. À la découverte de deux nouvelles capitales : Vienne et Bratislava. À peine rentré, je dois bien avouer que j’ai été énormément surpris par la beauté et la richesse architecturale de Vienne. Le centre-ville y est magnifique, ponctué de bâtiments superbement entretenus et rénovés, qui rappellent le temps, pas si lointain, où l’Empire d’Autriche-Hongrie étendait ses frontières de Trieste à Cracovie ou encore de Prague à Sarajevo. C’est précisément ce passé historique époustouflant qui impose Vienne comme une ville où la culture rivalise avec celles des très grandes capitales européennes comme Paris ou Londres. Tu pourras donc facilement suivre les traces encore visibles du passage de nombreux compositeurs classiques tels que Mozart et Beethoven – dont j’ai visité les appartements – mais aussi Haydn, Gluck, Liszt, Brahms ou encore Strauss.

Périple en Extrême-Occident

Palais de la Bahia - Marrakech - MarocAlors que j’avais déjà posé plusieurs fois les pieds sur le continent américain et pour la première fois en Asie l’année dernière, je m’étais promis d’explorer une partie de l’Afrique avant mes 30 ans. Histoire de marquer le coup et d’avoir visité tous les continents sauf l’Océanie avant la nouvelle décennie qui apportera aussi, je l’espère, son lot de belles destinations de voyages. Bénéficiant d’un chômage qui s’éternise bien malgré moi, j’ai décidé de fuir la relative fraîcheur de ce printemps parisien. Après avoir jeté un œil aux tarifs de certaines destinations, j’ai finalement arrêté mon choix sur le Maroc. Destination Marrakech pour une semaine. En effet, j’éprouvais le besoin d’explorer le sud du bassin méditerranéen et aussi de me confronter au monde musulman. Étant donné que la situation politique est actuellement relativement difficile en Tunisie et en Égypte et vraiment impossible en Libye, il ne me restait guère plus de choix que le Royaume de Mohammed VI. Sans oublier non plus l’envie de tordre le coup à des idées reçues et des stéréotypes que

Rendez-vous avec une diva

Sweet Sweet Fantasy TourMalgré mon jeune âge avancé, je ne m’étais jamais rendu dans une salle de concert pour un artiste tel qu’il soit. J’avais bien mis les pieds dans des théâtres et des opéras mais jamais dans une grande salle qui peut accueillir des dizaines de milliers de personnes. Il faut dire que quand tu habites en province c’est tout de suite plus difficile. Les grands chanteurs internationaux se limitent à un déplacement à la capitale et quelques rares fois dans les grandes métropoles régionales. Venir à Paris devient donc rapidement une expédition : tu dois trouver des potes motivés, prévoir de passer la nuit sur place, organiser le déplacement en voiture ou en TGV et bien sûr payer la place de concert au prix fort comme tout le monde. Et puis en discutant avec des amies de promo de master, nous en sommes venus à parler des prochains concerts à Paris avec notamment Adèle, Beyoncé, Mika ou encore Paul McCartney. En arrive le moment où j’apparais limite pour un extraterrestre en avouant que je n’ai jamais

La lueur d’un avenir meilleur

Bateau chargé de migrantsDepuis des mois, l’Europe s’enlise dans un débat sans fin sur la crise des réfugiés. Même l’Allemagne, représentée par Angela Merkel, qui avait décidé d’accueillir à bras ouverts l’ensemble des demandeurs d’asile semble faire marche arrière, notamment suite aux récentes et nombreuses agressions de femmes dans plusieurs villes du pays. La situation est également hors de contrôle en Grèce, où j’ai pu constater par moi-même, dès le mois de janvier dans les rues d’Athènes, que ce pays déjà durement touché par la crise économique et la crise de sa dette, n’arrive plus à faire face à l’ampleur du phénomène. Même son de cloche en France et dans les rues de Paris, où l’hiver n’effraie pas certains de dormir sur les trottoirs de la capitale. Pendant ce temps là, dans les bureaux et hémicycles surchauffés de l’Union européenne, aucun pays ne veut s’engager à laisser ses frontières ouvertes, sur fond de craintes de débordements et troubles à l’ordre public, d’urgence sanitaire mais aussi par peur de possibles retours d’islamistes radicaux. L’aide d’urgence est finalement débloquée en

Fabriqué en France

Le Slip français sur une plage de galetsDerrière ces trois mots se cache une étiquette que de plus en plus de Français semblent traquer. J’en fais partie. Je ne compte plus les innombrables tee-shirts ou chaussettes achetés à bas prix, fabriqués en Chine ou au Bangladesh et qui ont perdu leur forme et leurs couleurs au bout de trois ou quatre lavages. J’ai bien essayé de monter en gamme, mais honnêtement comment justifier que des vêtements fabriqués dans des pays lointains, tant géographiquement que socialement, puissent être vendus parfois plusieurs centaines d’euros, tout ça sur le dos d’ouvriers surexploités ? Sans compter qu’au bout d’un an, je pouvais tout simplement m’en servir comme chiffon ou les donner au recyclage tellement leur qualité était médiocre. Inutile de préciser que ces productions se font effectivement dans des pays où les acquis salariaux sont bien moindres et les contrôles environnementaux souvent inexistants. Certes, j’étais un peu réticent à l’idée de mettre huit ou neuf euros dans une seule paire de chaussettes fabriquée en France quand j’aurais pu en acheter dix chez H&M pour le même

La vie est un éternel recommencement

Apple computer keyboardJ’ai réalisé récemment à l’occasion d’un coup de neuf sur ce site que dix ans s’étaient écoulés depuis ce jour où j’ai eu envie de prendre la plume de manière virtuelle. Cependant, je ne me rappelle absolument pas ce qui avait motivé mon geste à cette époque. L’occasion aussi de faire un bilan sur une décennie de vie – à croire que je vais bientôt devenir « vieux » – et de revenir sur les joies et tourments d’une belle dizaine d’années qui s’achèvera l’année prochaine. Tout d’abord, je me revois à la sortie de ce lycée en briques à Reims. Un bâtiment pas vraiment sexy, le long des voies ferrées, pas vraiment en centre-ville mais pas non plus dans un quartier difficile. Je revois l’adolescent un peu paumé, mal dans son corps, mal dans sa peau, gauche dans sa démarche et ses vêtements et ne sachant pas quoi faire de sa vie. Schéma classique me diras-tu. Les années passant, j’ai pu aussi faire mes expériences, de voyages, d’amour, d’études. Apprendre la vie finalement entre