Ainsi continue la vie

Ambulance de pompiers françaisS’il y a quelque chose qui m’a interpellé en retrouvant ma terre natale c’est bien le nombre de fois où chacun d’entre nous peut entendre des sirènes – de police, de pompiers, d’ambulance – se déclencher dans la journée. Ce bruit si strident qui symbolise la souffrance – physique ou morale – d’une personne en détresse, qui n’a d’autres moyens pour s’en sortir que d’en appeler à une force armée ou à des soins médicaux urgents. Mais dans notre société où tout repose sur l’individualisme, nous arrive-t-il une seule fois de penser à tous ses gens qui nous entourent – proches ou parfaits inconnus – qui souffrent à leur manière, chaque jour, en silence ? Ennuis de santé, problèmes financiers, mais aussi disputes ou peines de cœur semblent rythmer notre vie hebdomadaire. Et puis finalement, il existe cette quête que chacun cherche à accomplir pour remplir son existence. Pour certains il s’agit de la recherche d’un métier ou bien encore l’envie de recréer une famille que nous n’avons jamais eue. Pour d’autres, c’est la poursuite

En route pour Copenhague

Centre-ville de CopenhagueParlons honnêtement : le Danemark est un pays très lointain d’Örebro comparé à la Norvège. Pour rien au monde je ne reprendrais le bus pour aller à Copenhague tellement les longues heures passées assis dans un bus m’ont épuisé. Pour ne rien arranger la climatisation du bus est tombée en panne, laissant cinq bonnes heures avec du chauffage à la place de la climatisation. Tout le monde peut alors aisément comprendre comment je suis tombé malade en revenant de mon excursion. Pourtant, même si Copenhague n’a pas été une merveille à mes yeux, elle n’en a pas été une déception non plus. Il m’en reste un bon souvenir, ni extraordinaire, ni médiocre. Une bonne impression générale voilà tout. Logiquement, Copenhague, la capitale la plus méridionale de la Scandinavie ne possède pas le charme d’Helsinki, d’Oslo ou de Stockholm. Le Danemark reste beaucoup plus à catégoriser comme un pays d’Europe de l’Ouest qu’une nation scandinave. Alcool en vente libre, absence de consignes sur les bouteilles et canettes, moindres espaces verts font que sa capitale ressemble beaucoup

Du côté de la Norvège

Palais royal - OsloAprès la Finlande et la Russie, place à la Norvège ! Ce pays à la nature sublime, aux paysages magnifiques et aux fjords majestueux. La Norvège est aussi la nation profitant d’un développement inouï grâce à l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières. Trônant fièrement à la première place du classement mondial par indice de développement humain, elle est aussi un des rares pays de la planète à ne plus avoir de dette extérieure, à connaître un chômage réduit à peau de chagrin et des comptes publics excédents de plus de cinq pour cent ! Le passage de la frontière norvégienne ne s’est pourtant pas produit sans encombre malgré la présence de la Norvège dans l’espace Schengen. Contrôle d’identité de rigueur, questions de bases et le petit Français peut enfin rentrer sur le territoire norvégien accompagné d’un sourire étincelant de l’officier des services d’immigration. Puis arrive Oslo, la capitale de ce pays aux quelques quatre millions et demis d’habitants qui ressemble étrangement à une ville américaine comme New York. Tournée vers la mer mais aussi

Oh oui, menotte-moi et fais-moi mal

Gay Leather & JockstrapIl paraît que le sexe fait vendre. Ne soyons pas si vague, affirmons-le : c’est une certitude. Mais là où nos bonnes mentalités acceptent volontiers que notre esprit – voire autre chose – soit gentiment stimulé par des publicités tendancieuses, des propos un peu osés, voire des films pornographiques, il ne faut faire qu’un pas pour que certaines limites soi-disant morales viennent mettre un frein à la libéralisation des mœurs. Fraîchement arrivé en Suède au mois d’août, en train de zapper entre deux chaînes, je me suis retrouvé nez-à-nez avec un documentaire sur les relations sadomasochistes en plein dîner à une heure de grande écoute. J’entends déjà certains ragots qui murmurent « Mais voyons on sait que t’aimes te faire dominer espèce de salope« . Bon d’accord, je n’ai pas eu le réflexe de changer de chaîne – on va dire que la télécommande avait dû soudainement disparaître. Bien loin de moi l’idée de condamner ce genre de programmes où le ludique peut se mêler à l’éducatif, mais dans le cas présent, je dois

Dépaysement total en Laponie

Ice Hotel - Mur de glaceLa Laponie, terre de tous les extrêmes que peut présenter la Terre. Juste quelques minutes de jour en plein hiver et juste quelques minutes de nuit en plein été. Des températures atteignant facilement les -15°C en plein soleil en hiver. Et pourtant, après avoir passé près de 22 heures dans un train de nuit, à partager mon compartiment couchette avec deux Allemands, Mattias et Joachim, deux Néerlandais, Bart et Dany, ainsi qu’un Suédois nommé Erik, nous sommes finalement tous arrivés à Kiruna. Ici nous attendait à Jukkasjärvi, l’Ice Hotel construit chaque hiver, réalisé entièrement de neige et de glace, où la température intérieure atteint tout de même 5°C quelque soit le temps extérieur. Après avoir déambulé dans les nombreuses suites et chambres que propose l’hôtel – moyennant environ 300 € la nuit si tu as vraiment envie de passer une nuit à te geler les fesses – l’Ice Bar s’est offert à nous avec la particularité de boire des cocktails – composés entre autre de vodka Absolut – dans des verres sculptés dans

Joie de vivre à la suédoise

Kårhuset - Örebro UniversitetLa neige n’est toujours pas tombée sur la sombre Suède et le temps libre des étudiants internationaux leur offre des heures propices à la fête, aux voyages, à la découverte du monde, aux échanges verbaux – qui tournent parfois aux contacts physiques. Je ferme les yeux sur cet Italien qui s’est enfermé pendant une quinzaine de minutes avec une Allemande dans les toilettes samedi soir dernier. Tout le monde sait qu’ils ont parlé architecture ou bien encore qu’ils ont pu jouer aux échecs. Ne soyons pas mauvaise langue à ce point même si cette dernière a fini la soirée la tête dans la cuvette des toilettes, ironie du sort ou pur hasard ? Quelques jours plus tard, il faut remonter le moral à une étudiante française qui vient de se rendre compte que le suédois avec qui elle avait commencé une relation, est en fait un mec libertin qui occupe l’espace libre de son lit avec une fille différente chaque jour de la semaine en plus de sa copine dite « officielle ». Les Suédois

Week-end culturel en Dalécarlie

Mine de cuivre de FalunPremière fois que tu quittes réellement Örebro et l’université où tu as élu domicile depuis un bout de temps. Ce week-end organisé par Fadderiet a été une succession de réussites dans tous les domaines. Tout d’abord, tu as eu la chance de partager ta maisonnette suédoise avec Sofia – présidente de l’association – et Susie, autre membre de Fadderiet qui, à elles deux n’engendrent pas vraiment la mélancolie. Partis d’Örebro vendredi en minibus, notre premier arrêt a lieu à Falun, où 22 étudiants issus de trois continents sont descendus à 60 mètres sous Terre, à la découverte de la mine de cuivre classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO qui produisit jusqu’à 35 % de la production mondiale de cuivre au XVIIIème siècle. Symbole de l’industrie suédoise pendant de nombreux siècles avant sa fermeture en 1992, la mine de Falun produit toujours le « rouge de Falun », couleur emblématique de la peinture qui donne toujours aux maisons suédoises traditionnelles leur aspect si particulier. Pendant plus d’une heure, nous arpentons des galeries suintantes et découvrons l’enfer dans

Bienvenue en Suède

Suède vue du cielAprès tant de questions, de préparatifs, de vérifications, tu pars direction l’aéroport et tu te retrouves finalement dans l’avion à destination de Stockholm. Le vol se passe plutôt bien même si tu n’arrives pas à avaler le prix prohibitif des boissons proposées par Ryanair à bord de l’avion : 4,30 € le thé, rien que ça. Au final ça fait cher du sachet de thé, de l’eau chaude et du gobelet en plastique. La Suède vue du ciel ressemble à un pays très arriéré tellement les lacs et les forêts créent un paysage différent : une maison par ici, une maison par là mais la surprise est de taille quand tu arrives à Stockholm et découvres que le réseau routier de la capitale ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Los Angeles avec un nombre infini de routes qui passent au-dessus ou en-dessous de ta tête. Après quelques péripéties à la gare de Stockholm, tu découvres ce pays où tout est si différent, où la nature a une place beaucoup plus importante qu’en France

Marre d’en avoir marre

Période stressante et angoissante que constituent les examens, ceux-ci sont pourtant inévitables. Tranquillement installé dans un avion en partance pour Miami il y a un an, cette année je me retrouve dans un amphithéâtre à composer. Depuis deux ans leur inlassable répétition me harcèle. Après un bourrage de crâne intensif de littérature, de civilisation, de grammaire, de phonétique et de traduction pendant 12 semaines, on t’évalue sur 10 lignes de ton cours. A toi ensuite d’avoir beaucoup de chance : tomber sur un sujet que tu maîtrises et qui te plaît ou bien complètement l’inverse. Malheureusement, en ce moment, il s’agit plutôt du contraire. Ton examen de littérature tombe sur le cours du professeur qui n’a fait que la moitié de ses cours à cause de grèves, absences et feignantise totale de sa part pour ne rattraper aucun cours. Bien sûr, elle clame la clémence et répète à tue-tête que seule une connaissance primordiale de l’œuvre est nécessaire pour l’examen, il n’en reste pas moins que sur les quatre livres à lire du semestre, celui-là

Au pays des mâles blonds

Scandinavie sous la neigeAlors la nouvelle est tombée aussi rapidement qu’un chat chute d’un immeuble de douze étages. Pourquoi douze me diras-tu ? Celles et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi. Je continue. L’être humain qui écrit les quelques lignes de sa vie et les désormais nombreux articles que tu lis régulièrement va abandonner sa petite vie rémoise qu’il menait depuis bientôt vingt ans pour partir dans un pays lointain, froid et rempli de conifères : la Suède. Alors remercions tout d’abord Jérôme Aan de Wiel, mon professeur de civilisation pour m’avoir choisi parmi les nombreux concurrents acharnés. A croire que malgré ma tête et ma voix bizarre (paraît-il), j’arrive et surtout je réussis à me vendre. Suis-je passé sous le bureau ? Pour cette question, je te laisse à tes cogitations personnelles afin d’y répondre par toi-même. Toujours est-il que les choses s’accélèrent : constitution d’un programme d’études, brochure d’informations sur la faculté d’Örebro que je dois recevoir incessamment sous peu et enfin lettre d’admission au programme Erasmus. Je vais passer d’une université qui a pour