Fabriqué en France

Le Slip français sur une plage de galetsDerrière ces trois mots se cache une étiquette que de plus en plus de Français semblent traquer. J’en fais partie. Je ne compte plus les innombrables tee-shirts ou chaussettes achetés à bas prix, fabriqués en Chine ou au Bangladesh et qui ont perdu leur forme et leurs couleurs au bout de trois ou quatre lavages. J’ai bien essayé de monter en gamme, mais honnêtement comment justifier que des vêtements fabriqués dans des pays lointains, tant géographiquement que socialement, puissent être vendus parfois plusieurs centaines d’euros, tout ça sur le dos d’ouvriers surexploités ? Sans compter qu’au bout d’un an, je pouvais tout simplement m’en servir comme chiffon ou les donner au recyclage tellement leur qualité était médiocre. Inutile de préciser que ces productions se font effectivement dans des pays où les acquis salariaux sont bien moindres et les contrôles environnementaux souvent inexistants. Certes, j’étais un peu réticent à l’idée de mettre huit ou neuf euros dans une seule paire de chaussettes fabriquée en France quand j’aurais pu en acheter dix chez H&M pour le même

L’endroit où il (ne) faut (pas) être

Starbucks Coffee & Grains de caféIl y a encore une décennie, peu d’Européens connaissaient la célèbre marque américaine de café où l’on accompagne sa boisson chaude d’une pâtisserie du pays de l’Oncle Sam, de style muffin, roulé à la cannelle ou encore donut. Aidée par nombre de productions cinématographiques et le flot de touristes revenant des États-Unis, « la sirène verte » – reconnaissable entre mille – a battu quelques coups de nageoire dans l’Atlantique pour profiter d’une demande toujours plus forte, afin de trouver quelques rochers où s’implanter, timidement, en Europe. Et je ne parle pas de la représentation qui trône depuis des années à Copenhague. Par la suite, on assista à une véritable déferlante d’ouvertures en France de ce nouveau concept au pari risqué : vendre un café à emporter à un prix relativement élevé, très souvent autour de 6 euros. La marque est la cible rêvée des écologistes qui critiquent le gaspillage de ressources environnementales face aux nombreux emballages jetables et non-recyclables. Sans oublier certaines machines à café qui, pour des raisons d’hygiène, laissent s’écouler un filet

Royaume du glamour et de l’hypocrisie

You Gay Tea DanceIl paraît que je suis actuellement classé n°1 d’un site de rencontres gay. Après vérification, il s’avère que l’information était exacte : grand bien m’en fasse car elle ne change absolument rien à ma vie quotidienne. Chemin faisant, j’essaye de ne pas dépasser les trois heures de présence dans les soirées gay de la capitale bruxelloise. En effet, on y trouve là tout ce que le fameux « milieu » a de beau – et surtout de moins beau – à offrir. Du cliché total jusqu’à ce qu’on n’imaginait pas être possible, chacun est servi. Bien évidemment, les rumeurs vont bon train : impossible de ne pas être au courant de qui couche avec qui – ou plutôt quoi selon les cas. Tous calqués sur le même moule, fiers d’arborer le petit élan, le joueur de polo ou le rectangle rouge et blanc sur leur pectoral gauche, après avoir passés plus de vingt minutes à fixer les quelques mèches rebelles de leur frange toute prête à faire pâlir celle d’un certain héros d’une comédie musicale

Le marketing de l’homo-érotisme

Dolce & Gabbana Gay Ad JewelsLe moins que l’on puisse dire c’est que Dolce & Gabbana ne laisse transparaître aucune ambiguïté quand à la sexualité de ses créateurs et encore moins face à la sexualité des consommateurs qu’elle vise. Même si les deux créateurs, à savoir Domenico Dolce et Stefano Gabbana, sont maintenant officiellement séparés, la marque n’en reste pas l’une des plus grandes marques de vêtements mondiales, habillant des célébrités telles que Madonna, Kylie Minogue ou encore Monica Bellucci. Lancée en 1985, Dolce & Gabbana citaient pour sources d’inspiration, Giorgio Armani pour son esprit de discipline, Coco Chanel pour ses idées révolutionnaires et enfin Jean-Paul Gaultier pour sa créativité. Plus de vingt ans plus tard, le pari risqué s’est transformé en l’une des maisons de couture les plus rentables de la planète : vêtements, lunettes, maillots de bain, montres, parfums, colliers, et bracelets signés du célèbre logo D&G se vendent sur tous les continents. Cette publicité, diffusée un samedi soir à 21 heures provoqua un scandale en Grande-Bretagne, pourtant réputée pour son pragmatisme. Néanmoins, l’équivalent du CSA français mit