Les charmes de la baie de Naples

Une fois de plus, le printemps a donné lieu à de nouveaux projets de voyages. Et c’est assez naturellement que j’ai jeté mon dévolu sur la région de Naples, en Campanie. Tout d’abord, les idées véhiculées sont vraies. Le Sud de l’Italie n’est pas son Nord et inversement. Passer une semaine dans la baie de Naples est l’occasion de s’imprégner des grands contrastes qui caractérisent ce petit bout d’Italie, entre l’effervescence de la circulation napolitaine et le calme relaxant des petites rues escarpées de l’île de Capri. Contraste qui se retrouve également entre les façades magnifiquement ocre ou jaune des palais napolitains et les ruelles étroites du centre historique de Naples caractérisées par le gris de ses habitations. Conseils pris auprès de plusieurs amis qui l’avaient déjà visitée, Naples est loin de faire l’unanimité, un peu à l’image de Téhéran – tantôt adulée, tantôt détestée. Certes, la ville, fondée il y a plus de 2 500 ans, est parfois sale et souffre d’une réputation sulfureuse, entachée de mafias, mais aussi et surtout depuis la « …

Dans la ville aux cent clochers

Pour continuer sur le chemin de mes découvertes, j’ai choisi de poser ma valise pendant quelques jours dans la capitale de la République Tchèque : Prague. A vrai dire, j’avais souvent entendu parler en bien de cette capitale encore méconnue. Après avoir visité Vienne en Autriche, Bratislava en Slovaquie et Budapest en Hongrie l’année dernière, je me devais de continuer l’exploration des capitales d’Europe centrale. J’insiste sur le mot « centrale » car même si pour nous, Français, il nous arrive de qualifier Prague de capitale d’un pays d’Europe de l’Est, sache qu’il n’en est pas du tout du goût des Tchèques. Prague est donc en Europe centrale et non pas en Europe de l’Est. Tour à tour, cité royale puis ville impériale avant de sombrer dans une certaine léthargie, Prague a su renaître et s’imposer comme la capitale moderne d’un État relativement neuf en Europe. Quiconque visite la ville sera surpris par ses richesses architecturales, depuis les façades baroques extrêmement colorées jusqu’aux bâtiments noirs qui mériteraient un sérieux ravalement de façade. Sans oublier une

Fastes de l’Autriche impériale

Mozart - Le Nozze di Figaro
De plus en plus, je crois que jamais je ne me lasserai de visiter le monde. Je le pense souvent mais face au temps qui passe, cette pensée est une évidence. Après cette escapade de plusieurs jours en Andalousie, j’ai mis le cap à l’Est. À la découverte de deux nouvelles capitales : Vienne et Bratislava. À peine rentré, je dois bien avouer que j’ai été énormément surpris par la beauté et la richesse architecturale de Vienne. Le centre-ville y est magnifique, ponctué de bâtiments superbement entretenus et rénovés, qui rappellent le temps, pas si lointain, où l’Empire d’Autriche-Hongrie étendait ses frontières de Trieste à Cracovie ou encore de Prague à Sarajevo. C’est précisément ce passé historique époustouflant qui impose Vienne comme une ville où la culture rivalise avec celles des très grandes capitales européennes comme Paris ou Londres. Tu pourras donc facilement suivre les traces encore visibles du passage de nombreux compositeurs classiques tels que Mozart et Beethoven – dont j’ai visité les appartements – mais aussi Haydn, Gluck, Liszt, Brahms ou encore Strauss.

Périple en Extrême-Occident

Palais de la Bahia - Marrakech - MarocAlors que j’avais déjà posé plusieurs fois les pieds sur le continent américain et pour la première fois en Asie l’année dernière, je m’étais promis d’explorer une partie de l’Afrique avant mes 30 ans. Histoire de marquer le coup et d’avoir visité tous les continents sauf l’Océanie avant la nouvelle décennie qui apportera aussi, je l’espère, son lot de belles destinations de voyages. Bénéficiant d’un chômage qui s’éternise bien malgré moi, j’ai décidé de fuir la relative fraîcheur de ce printemps parisien. Après avoir jeté un œil aux tarifs de certaines destinations, j’ai finalement arrêté mon choix sur le Maroc. Destination Marrakech pour une semaine. En effet, j’éprouvais le besoin d’explorer le sud du bassin méditerranéen et aussi de me confronter au monde musulman. Étant donné que la situation politique est actuellement relativement difficile en Tunisie et en Égypte et vraiment impossible en Libye, il ne me restait guère plus de choix que le Royaume de Mohammed VI. Sans oublier non plus l’envie de tordre le coup à des idées reçues et des stéréotypes que

Escapade en terre hellénique

Érechthéion sur l'Acropole d'AthènesSi tu lis les articles de ce site depuis un moment, tu dois savoir que je ne suis jamais à court d’idées quand il s’agit de destinations de voyages. Gardant à l’esprit les cours d’Histoire que j’avais reçus au collège sur la naissance de la δημοκρατία – à savoir la démocratie – ce début d’année est inauguré par un voyage en Grèce, à la découverte des cités antiques d’Athènes, du Pirée et de Delphes mais aussi d’une civilisation multi-millénaire. Athéna, Hermès, Aphrodite, Poséidon, Arès et la mythologie dans son ensemble me passionnaient aussi lorsque j’étais beaucoup plus jeune. Par ailleurs, au fond de moi résidait également l’idée d’apporter un peu d’argent frais dans un pays dont la crise ne semble jamais finir et dont le secteur du tourisme a été durement touché par les multiples grèves et troubles sociaux. Si tous les Européens partaient en Grèce une semaine dans l’année, je suis persuadé que la crise grecque ne serait plus qu’un lointain souvenir. Bref. De nombreux échos étaient aussi parvenus à mes oreilles sur le

Dolce vita en Toscane

Il Duomo - Firenze - Italia

L’été touche une nouvelle fois à sa fin après des températures extrêmement chaudes et une saison qui fut bien souvent caniculaire à Paris. Dans ce contexte, il m’est toujours difficile d’apaiser ma soif. Non pas celle liée à l’hydratation de mon corps mais celle de découvrir le monde qui m’entoure. Passionné d’Histoire et du riche patrimoine architectural de la Renaissance, j’ai longtemps fantasmé sur les riches heures de gloire de la famille des Médicis. Oui, tu t’en doutes, j’ai cette fois mis le cap sur la Toscane pendant une semaine, à la découverte des villes de Florence, Pise, Sienne, Lucques et San Gimignano. Difficile de se passer d’une voiture pour relier rapidement l’ensemble de ces destinations et pourtant, conduire en Italie n’est pas chose aisée. Non pas tant pour la conduite des Italiens en tant que telle mais surtout à cause des fameuses ZTL italiennes – zonas a traffico limitato – qui transforment en véritable casse-tête la conduite en ville. En effet, pour protéger les centres-villes, la plupart des municipalités ont interdit l’accès à leur

Embouteillages en vue

Embouteillages à BruxellesLe réseau de transports en commun de la capitale belge est extrêmement mal adapté pour une ville qui compte moins d’habitants que Paris mais sur un territoire beaucoup plus vaste. Le faible nombre de lignes de métro ne fait qu’accentuer les problèmes. Aux heures de pointe, les bus se retrouvent coincés dans les embouteillages, les tramways sont eux aussi souvent bloqués par des voitures empiétant sur leurs voies et la régularité et la fréquence des transports est catastrophique d’une manière générale. Demandez un peu à quelques utilisateurs combien de temps ils ont pu attendre un tram, un métro ou un bus ? J’espère que les politiques belges auront la décence de voter massivement la construction rapide de nouvelles lignes de métro surtout sur un axe Nord-Sud, mais aussi une autre ligne de rocade sur la Grande Ceinture, sans oublier que la STIB devrait améliorer radicalement les fréquences des différents moyens de transports et repenser totalement sa communication qui ne mérite rien d’autre qu’un zéro pointé. Forcez un peu les Belges à abandonner leurs voitures et

Le renouveau d’une villa

Villa Demoiselle - Reims
Il existe parfois, des richesses historiques insoupçonnées qu’une restauration ou qu’une exposition vient révéler au grand public. Parmi elles, la villa Demoiselle, située boulevard Henry Vasnier à Reims, juste en face des caves Pommery. Inaugurée en 1909 par l’architecte Louis Sorel, cette magnifique demeure, symbiose entre l’Art Déco et l’Art Nouveau, est extrêmement novatrice pour l’époque : murs en béton armé, charpente métallique, eau courante, chauffage central, éclairage électrique mais aussi un ascenseur ! Malgré les ravages de la Première Guerre Mondiale sur l’immobilier rémois, la villa résiste assez bien à l’épreuve et traverse les décennies jusqu’aux années 1970 où elle est laissée à l’abandon. C’est ainsi qu’au fur et à mesure du temps et des différents squattages, les lambris et parquets sont arrachés, le marbre et le mobilier disparaissent, les murs sont tagués, jusqu’au début des années 1990 où l’on décide de murer tout simplement les fenêtres et les portes du bâtiment. Le coup de grâce est apporté par la tempête de 1999 qui arrache une large partie de la toiture et laisse la

Gratuité culturelle parisienne

Bastille vu depuis le Port de l'ArsenalSurfant sur la mode du « gratuit« , à savoir les journaux gratuits, les produits gratuits et bien d’autres encore, le gouvernement français a récemment décidé de rendre gratuit l’accès aux collections permanentes des principaux musées nationaux, du moins pour les personnes âgées de moins de 26 ans et originaires de l’Union Européenne. La mesure, honorable certes, me laisse quelque peu dubitatif sur le manque à gagner pour l’entretien, le fonctionnement, les restaurations et bien entendu les nouvelles acquisitions des musées français. Tout d’abord, je trouve quelque peu anormal d’accorder cette gratuité à des jeunes dont les parents ne s’acquittent pas de leurs impôts en France. Dans une toute autre optique, bon nombre de pays pratiquent la gratuité pour les jeunes, voire toutes les personnes possédant la nationalité du pays en question, mais font contribuer plus fortement les touristes à l’effort de préservation et d’enrichissement des principaux lieux culturels. Les musées russes, dont le célèbre Ermitage à Saint-Pétersbourg, sont totalement gratuits pour les ressortissants russes alors que les touristes étrangers participent plus fortement, notamment

Tulipes, joints & sex shops

Façade de maison à AmsterdamAu milieu du mois de décembre, la décision fut prise avec un de mes amis de partir ensemble à la découverte d’une capitale européenne. Le choix se porta sur la capitale des Pays-Bas : Amsterdam. Un mois plus tard et seules quelques heures à grande vitesse au départ de la Gare du Nord nous séparent de notre destination finale. Bruxelles Midi, Anvers Central, Rotterdam Central, La Haye Central, Aéroport de Schipol et enfin s’annonce la gare d’Amsterdam à bord du Thalys. Train où le repos est d’ailleurs quasiment impossible face au flot ininterrompu d’annonces effectuées en français, en allemand, en néerlandais et en anglais. Amsterdam s’ouvre alors à nous, avec son architecture flamboyante, ses canaux interminables, ses effluves prenantes de cannabis, son quartier rouge, ses vélos par milliers, ses tramways qui ne manqueraient pas l’occasion de vous écraser sans pitié, ses musées. Cette excursion de quelques jours au pays de Vermeer, Van Dyck et autres, était surtout placée sous le signe de la culture avec la visite du Van Gogh Museum, du Diamond Museum