Dormir paisiblement à tes côtés

situation me place dans une position où je me sens vulnérable et fragile à la fois. S’abandonner au sommeil dans les bras de quelqu’un n’a jamais été une chose aisée. Cette forme de mise à nu totale me met très souvent mal à l’aise et je la fuis généralement dès qu’elle se présente à moi. Aujourd’hui, il y a néanmoins quelque chose de différent. Je ne réalise pas totalement : je me réveille à tes côtés. Pourtant je suis apaisé comme rarement. J’aimerais que cette sensation dure encore des heures. Dix ans que je n’avais pas dormi dans cette ville et pourtant la météo y est restée la même… Seul un son lourd et régulier vient rompre le silence immuable qui baigne l’atmosphère qui règne sur ta chambre : le rythme régulier des gouttes de pluie qui tombent et rebondissent sur le bord de l’immense fenêtre qui nous fait face. En ce matin d’automne, la lumière est faible et pourtant mes yeux ont peine à s’ouvrir. Tard dans la nuit, nous nous étions endormis loin …

Te dire au revoir, Papa

La vie est éphémère et fragile. Cette dure réalité que je pensais lointaine m’est revenue en pleine face, sans crier garde, lors de ton décès. L’existence me semble difficile en ce mois de mai 2019 alors que la vie a décidé de nous séparer. Un au revoir ne signifie pas adieu. Le soleil et les arc-en-ciel réapparaissent toujours, et ce même après chaque averse de pluie ou une fois la violence des soirs d’orages terminée. Les heures et les jours qui se sont écoulés m’ont semblé longs mais te savoir finalement en paix, est un soulagement. Le temps fera son œuvre. Il me suffit pourtant de fermer les yeux, même un court instant, pour te retrouver. Je n’oublierai pas ta voix, ni tes yeux bleus. Car l’amour qu’un père porte à son fils ne disparaît jamais. Un détail, un souvenir, une anecdote, une photo. Les larmes que je verse aujourd’hui laisseront place aux sourires et au bonheur d’avoir partagé 32 années avec toi. J’aurais aimé en vivre plus avec toi mais j’aurais pu en …

Ce jour où tu m’as dit « Je t’aime »

Par le passé, j’ai souvent fait ce rêve de rencontrer un garçon qui saurait m’apprécier pour ce que je suis, avec mes défauts et mes qualités. Avec qui refaire ce monde qu’il est parfois bien difficile de comprendre et dans lequel nous devons malgré tout évoluer. Il y a pourtant tant de petits gestes que nous pouvons tous réaliser, au quotidien, pour faire de ce monde un monde qui ressemble à ce que nous voudrions en faire. Ramasser le téléphone portable qu’une personne handicapée vient de laisser tomber parterre. Rattraper la jeune mère de famille qui vient de perdre son bonnet sur la chaussée, sans s’en rendre compte, en sortant d’un taxi avec ses deux enfants. Faire don de vêtements que l’on a trop peu porté pour qu’ils soient finalement plus utiles à des personnes qui en ont réellement besoin… Notre monde a besoin de plus d’amour et je souhaitais croiser la route de quelqu’un qui n’hésite pas à bousculer certaines de mes idées reçues en m’apportant sa vision personnelle des choses. In fine, …

Une empreinte dans mon cœur

Il y a quelques jours, j’ai pu fêter mon anniversaire en compagnie d’un grand groupe d’amis issus d’horizons très divers. J’aimerais adresser un message à chacun d’entre eux mais me contenterais de ce billet d’humeur. Une sorte d’hommage pour toi qui liras peut-être ces lignes un jour. Parce que tu as partagé avec moi des moments en or et que nous refaisons le monde dans les instants plus difficiles. A l’image de cette vie qui s’écoule paisiblement chaque jour. Nous avons vécu les années lycée, les amphithéâtres de l’université en France, en Suède, en Floride ou en Belgique. Nous avons foulé la terre battue ou la résine des terrains de tennis ou de badminton ensemble. Nous avons pu vivre des souvenirs inoubliables, à Paris, à Séoul, à Marrakech, à Athènes, à Moscou ou encore en Toscane. Trente années déjà et encore tant d’autres pour cette passion qui m’accompagne. 2017 sera probablement l’année de nouvelles découvertes telles que Milan ou Berlin, mais aussi de grands voyages, avec en tête l’Iran, l’Inde ou encore l’Afrique. Voyager

Toi & Moi

Métro Porte Dauphine - Ligne 2 - ParisVingt-et-une stations. De Père Lachaise à Porte Dauphine, il y a 21 stations. Tout voyageur qui prend la ligne 2 du métro parisien serpente d’abord entre le 11ème et le 20ème arrondissement. Puis le voyage se fait aérien, à cheval sur la frontière entre le 10ème, le 18ème et le 19ème. La rame continue son chemin, cette fois sous terre, le long des 9ème et 17ème arrondissements. Elle sillonne le 8ème et termine sa course dans le 16ème arrondissement, aux portes du Bois de Boulogne, avec de sublimes entrées Art Nouveau. Si je m’attache à cette ligne de métro ce soir, ce n’est pas seulement parce qu’elle dessert des endroits où j’aime me rendre comme le Parc Monceau ou encore le sud de la Butte Montmartre vers la rue Lepic et la rue des Abbesses. Non, si je choisis de suivre le parcours de cette ligne c’est parce que depuis un peu moins de 5 mois, je l’ai parcourue plus que jamais. Pour passer

Cache ce burkini que je ne saurais voir

Livre d'Histoire

Le temps a passé, les années se sont écoulées. Je me souviens pourtant de mes années lycée et plus particulièrement de mes cours d’Histoire et d’Éducation Civique, Juridique et Sociale, plus connus sous le terme ECJS. Des séances passées à explorer les heures glorieuses et sombres de l’Histoire de France mais aussi ce qui a construit notre Nation autour de valeurs fondamentales que sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, complétées depuis un peu plus d’un siècle par la Laïcité. Un thème fort, assurant l’impartialité de l’État devant les différentes religions, que chacun peut trouver dès l’Article Premier de la Constitution française, à savoir que la France assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, race ou de religion. Néanmoins depuis quelques semaines, ma pauvre France, tu t’enlises dans un débat stérile qui nous promet de longues heures nauséabondes en vue de l’élection présidentielle de 2017. A croire que tu as oublié que tu étais une terre de tolérance et de respect. Certains élus voudraient nous faire croire que la

Faire l’amour, pas la guerre

Arc de Triomphe - 14 juillet - Drapeau bleu blanc rouge

Le 14 juillet, comme chaque année, c’était la Fête nationale. De l’Arc de Triomphe à la Tour Eiffel, la Marseillaise a résonné plus d’une fois dans les rues ensoleillées de la capitale. J’appréciais à vélo cette insouciance qui caractérise si singulièrement l’été parisien. Les rues sont vides ou presque. Les places de stationnement ne sont jamais aussi faciles à trouver qu’au mois de juillet. On ne fait que rarement la queue dans les magasins. Les étudiants sont partis rejoindre leur famille en province ou ont pris l’avion pour des destinations plus ou moins lointaines afin de profiter de l’été. Les cours des écoles, collèges et lycées restent désespérément silencieuses. Et pour la troisième année consécutive, la météo s’est montrée relativement clémente et j’ai choisi de m’installer avec des amis sur la pelouse du Champ de Mars afin d’assister au feu d’artifice tiré depuis la Tour Eiffel. La soirée était belle et fraîche, ponctuée de rires et d’une forme de joie de vivre, si spécifique à la France. Une nouvelle fois, il a fallu qu’un illuminé

La lueur d’un avenir meilleur

Bateau chargé de migrantsDepuis des mois, l’Europe s’enlise dans un débat sans fin sur la crise des réfugiés. Même l’Allemagne, représentée par Angela Merkel, qui avait décidé d’accueillir à bras ouverts l’ensemble des demandeurs d’asile semble faire marche arrière, notamment suite aux récentes et nombreuses agressions de femmes dans plusieurs villes du pays. La situation est également hors de contrôle en Grèce, où j’ai pu constater par moi-même, dès le mois de janvier dans les rues d’Athènes, que ce pays déjà durement touché par la crise économique et la crise de sa dette, n’arrive plus à faire face à l’ampleur du phénomène. Même son de cloche en France et dans les rues de Paris, où l’hiver n’effraie pas certains de dormir sur les trottoirs de la capitale. Pendant ce temps là, dans les bureaux et hémicycles surchauffés de l’Union européenne, aucun pays ne veut s’engager à laisser ses frontières ouvertes, sur fond de craintes de débordements et troubles à l’ordre public, d’urgence sanitaire mais aussi par peur de possibles retours d’islamistes radicaux. L’aide d’urgence est finalement débloquée en

Fabriqué en France

Le Slip français sur une plage de galetsDerrière ces trois mots se cache une étiquette que de plus en plus de Français semblent traquer. J’en fais partie. Je ne compte plus les innombrables tee-shirts ou chaussettes achetés à bas prix, fabriqués en Chine ou au Bangladesh et qui ont perdu leur forme et leurs couleurs au bout de trois ou quatre lavages. J’ai bien essayé de monter en gamme, mais honnêtement comment justifier que des vêtements fabriqués dans des pays lointains, tant géographiquement que socialement, puissent être vendus parfois plusieurs centaines d’euros, tout ça sur le dos d’ouvriers surexploités ? Sans compter qu’au bout d’un an, je pouvais tout simplement m’en servir comme chiffon ou les donner au recyclage tellement leur qualité était médiocre. Inutile de préciser que ces productions se font effectivement dans des pays où les acquis salariaux sont bien moindres et les contrôles environnementaux souvent inexistants. Certes, j’étais un peu réticent à l’idée de mettre huit ou neuf euros dans une seule paire de chaussettes fabriquée en France quand j’aurais pu en acheter dix chez H&M pour le même

La vie est un éternel recommencement

Apple computer keyboardJ’ai réalisé récemment à l’occasion d’un coup de neuf sur ce site que dix ans s’étaient écoulés depuis ce jour où j’ai eu envie de prendre la plume de manière virtuelle. Cependant, je ne me rappelle absolument pas ce qui avait motivé mon geste à cette époque. L’occasion aussi de faire un bilan sur une décennie de vie – à croire que je vais bientôt devenir « vieux » – et de revenir sur les joies et tourments d’une belle dizaine d’années qui s’achèvera l’année prochaine. Tout d’abord, je me revois à la sortie de ce lycée en briques à Reims. Un bâtiment pas vraiment sexy, le long des voies ferrées, pas vraiment en centre-ville mais pas non plus dans un quartier difficile. Je revois l’adolescent un peu paumé, mal dans son corps, mal dans sa peau, gauche dans sa démarche et ses vêtements et ne sachant pas quoi faire de sa vie. Schéma classique me diras-tu. Les années passant, j’ai pu aussi faire mes expériences, de voyages, d’amour, d’études. Apprendre la vie finalement entre