Jeu, set & match

Roland Garros - Paris

En France, le mois de mai désespère souvent les touristes étrangers et les professionnels du monde des affaires. Tout d’abord, par le nombre de jours fériés qui se transforment généralement en « ponts » et réussissent à éloigner la plupart des salariés de leur bureau une bonne moitié du mois… En mai, c’est aussi le temps du Festival de Cannes, qui n’a pas eu l’éclat escompté cette année, étant donné la météo capricieuse, tant au niveau des températures que des précipitations. Puis vient l’inévitable événement phare de la capitale, le tournoi de tennis de Roland Garros, qui se tient chaque année à la Porte d’Auteuil. Depuis mes plus jeunes années, mon parrain m’avait converti au visionnage des matchs à la télévision. Par conséquent, me rendre à Roland Garros me trottait dans la tête depuis quelques années déjà. Mais les deniers manquaient et les examens empêchaient de planifier quoique ce soit à cette période de l’année. 2013 était l’année où m’y rendre devenait possible… Après avoir patienté pendant plus d’une heure le jour de l’ouverture des

Aime ton prochain comme toi-même

Abolition de l'esclavage - Briard

Dépasser l’obscurantisme. Cette affirmation résume en elle-même l’enjeu du débat de société initié il y a quelques mois par le nouveau gouvernement français. S’opposer à la superstition et à l’intolérance était sa finalité. Aujourd’hui, j’ai le sentiment que nous assistons justement à un jour historique et j’en viens à me rappeler mes cours d’Histoire à l’école primaire, au collège et au lycée. Ces longues heures parfois inintéressantes mais qui insistaient sur la « grandeur » de la France. Son Esprit des Lumières. Sa Révolution de 1789, porteuse d’espoirs et d’idéaux, repris par bon nombre d’organisations internationales dans leurs chartes ou leurs règlements. Le peuple français et ses représentants voulaient assurer l’égalité des citoyens, la liberté de chaque Français à vivre pleinement sa vie dans le respect des autres et de la Loi, la fraternité entre habitants et ceux des autres pays. Je garde toujours à l’esprit le chemin qui a été fait par notre Nation sur le long chemin de l’égalité notamment par le décret d’abolition de l’esclavage en 1848, l’ordonnance accordant le droit de

Ce rêve bleu

I have a dream
En cette période morose qui n’en finit pas, je continue d’avoir un rêve ancré au fond de moi qui traverse les mois et les années. Ce rêve, il s’écrirait tout d’abord au pluriel. On pourrait d’ailleurs le comparer à un Disney d’une nouvelle génération dont le début serait marqué par l’ouverture inhabituelle d’un livre sur l’histoire de deux princes, pas forcément copiés sur des mannequins, mais ayant leur charme et la tête bien sur les épaules, conscients des réalités de la vie. Ils pourraient aussi bien se promener tranquillement pour aller au restaurant, au cinéma ou à l’opéra, s’affronter sur la qualité de la production ou s’entendre sur la nullité de celle-ci. Faire des courses et affronter le monde infernal des magasins pour finalement préparer sagement un dîner. Passer un jour férié entier à regarder des films téléchargés sans avoir envie de rien faire. Partir en vacances au soleil au bord de mer ou à la montagne. Et aux jours ensoleillés succèderaient des jours de pluie et d’orage où les disputes éclateraient pour un caleçon,

L’endroit où il (ne) faut (pas) être

Starbucks Coffee & Grains de caféIl y a encore une décennie, peu d’Européens connaissaient la célèbre marque américaine de café où l’on accompagne sa boisson chaude d’une pâtisserie du pays de l’Oncle Sam, de style muffin, roulé à la cannelle ou encore donut. Aidée par nombre de productions cinématographiques et le flot de touristes revenant des États-Unis, « la sirène verte » – reconnaissable entre mille – a battu quelques coups de nageoire dans l’Atlantique pour profiter d’une demande toujours plus forte, afin de trouver quelques rochers où s’implanter, timidement, en Europe. Et je ne parle pas de la représentation qui trône depuis des années à Copenhague. Par la suite, on assista à une véritable déferlante d’ouvertures en France de ce nouveau concept au pari risqué : vendre un café à emporter à un prix relativement élevé, très souvent autour de 6 euros. La marque est la cible rêvée des écologistes qui critiquent le gaspillage de ressources environnementales face aux nombreux emballages jetables et non-recyclables. Sans oublier certaines machines à café qui, pour des raisons d’hygiène, laissent s’écouler un filet

Au pays de la vache Milka

Grand Hotel Suisse
C’est avec l’envie de découvrir une nouvelle contrée que je me suis envolé récemment à destination d’un pays dont la réputation n’est pourtant pas des plus flatteuses… Le secret bancaire, l’importance du secteur financier et sa place dans l’évasion fiscale ont contribué à l’image vraiment négative du plus bel exemple de confédération au monde. Vous l’aurez compris, j’ai pris place dans un avion à destination de la Suisse et plus exactement au bord du lac Léman. Tout d’abord, ce qui frappe c’est la rapidité du transport aérien qui a mis à peine 50 minutes pour relier Roissy Charles-de-Gaulle à l’aéroport de Genève, ce qui représente autant de temps que pour faire un aller en TGV entre Reims et Paris… Une fois arrivé à destination, rien ne laisse présager que l’on ne se trouve plus en France. Les panneaux d’information sont rédigés uniquement en français, les étiquettes des magasins de l’aéroport le sont également. Mais la réalité s’impose quand il s’agit de régler des achats, en francs suisses évidemment ! Une certaine nostalgie s’empare alors du

Larmes d’un filleul

Larme & CilsIl existe des nuits où le temps semble paraître une éternité. Des longues nuits où toutes nos pensées convergent vers un être que l’on a aimé, que l’on aime et que l’on aimera toujours. Des nuits interminables où l’on réalise combien la vie est courte et fragile. Surtout quand elle ne tient plus qu’à quelques heures, quelques jours tout au plus. Je viens d’en faire à nouveau la douloureuse expérience. Il est surtout difficile de réaliser qu’un homme qui a toujours veillé à entretenir une forme physique extraordinaire, même à plus de 70 ans, puisse être terrassé si rapidement par la maladie. Ce mal qui réussit à venir à bout d’une vie en l’espace de trois mois à peine est celui que l’on appelle le cancer. Trois mois où il a fallu lutter, subir des traitements et des examens lourds qui n’ont finalement rien donné. Des semaines où tes proches et tes amis pensent à toi, même s’il est parfois difficile de ne pas avoir la force morale de venir à tes côtés. Quand arrive

La mort au bout d’une fourchette

Escherichia coliLa plupart d’entre nous a déjà vécu la fâcheuse aventure qui consiste à découvrir un aliment en état de décomposition dans son réfrigérateur. Mais le fait est qu’il s’agit d’une épreuve encore plus désagréable quand on le constate dans les rayons de son supermarché habituel. Le fromage râpé encore consommable pendant 25 jours qui affiche déjà une jolie couleur bleu-vert, la viande qui semble partager un point commun avec le nom de la Première dame de France ou encore certains fruits qui offrent une qualité inversement proportionnelle à leur prix de vente qui frise actuellement des records sur les étals. Loin de moi l’envie de stigmatiser une enseigne en particulier je dois quand même bien avouer que les problèmes de rupture de chaîne du froid semblent de plus en plus fréquents. A vrai dire que sais-tu réellement sur ce que nous mangeons ? Le débat semble relancé après une certaine accalmie qui avait suivi des années de méfiance, suite aux scandales alimentaires de la vache folle, du poulet à la dioxine ou encore du poisson

Amour sacré de la patrie

Drapeau français
De par l’actualité, je me suis récemment demandé ce que représentait le fait d’être français, c’est-à-dire d’être lié juridiquement par la même nationalité que Molière, Voltaire et tant d’autres encore. Ce qui me frappe dans l’inutile débat que certains partis politiques ont lancé, c’est tout d’abord cette façon de chercher (délibérément ?) une mauvaise origine à tous les malheurs qui sont sensés accabler le pays. Alors que le pessimisme règne sur la France, ses femmes n’ont jamais donné naissance à autant d’enfants qu’aujourd’hui. Étrange paradoxe. C’est sans doute ce trait de caractère si particulier à notre pays qui fait sa singularité cartésienne. Malgré cette facilité à peindre de noir l’avenir, nous l’envisageons avec dignité et discernement. Par ailleurs, c’est également dans ce refus de l’adversité que les Français trouvent sans relâche la force de s’investir et se battre pour des causes que beaucoup d’autres Européens jugeraient désespérées. Le Français de base peut perdre une bataille certes, mais il se refuse tout simplement à perdre la guerre, qu’elle soit contre l’oppression d’un gouvernement, de droite comme

Mate un peu ma nouvelle Rolex

Nicolas SarkozyNotre « cher » président et sa clique gouvernementale ne passent généralement pas une seule semaine sans commettre un impair majeur dans leurs actions. Déjà sous la présidence de Jacques Chirac, un certain Hervé Gaymard avait été épinglé pour la coquette somme dépensée dans la location d’un somptueux appartement de 600 m² au cœur de Paris, aux frais de l’État, bien entendu. Suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, le ton avait été donné dès l’annonce des résultats. Un dîner sur les Champs-Élysées en compagnie d’une jolie collection des plus grandes fortunes du CAC40, parmi lesquelles apparaissaient Bernard Arnault, Martin Bouygues, Serge Dassault, Vincent Bolloré, Jean-Claude Decaux et beaucoup d’autres. Les années passant, les scandales se sont accumulés, faisant grand bruit dans la presse, à la télévision mais aussi et surtout sur Internet. Les relations entre un ministre et sa femme – et plus largement d’un parti politique – avec l’héritière du groupe L’Oréal, l’achat de cigares par Christian Blanc grâce aux impôts des contribuables ou plus récemment encore l’utilisation de deux avions de ligne présidentiels

Tout avait pourtant commencé par une souris

Lumière et Big Ben - La Belle et la Bête - DisneyEn ce début d’année 2011, je dois avouer qu’il y a bien longtemps que je n’avais pas éprouvé un sentiment de reconnaissance envers les studios d’animation Disney. Comme tout bon petit garçon né à la fin des années 80, j’ai grandi avec les énormes succès dans les salles obscures de la Petite Sirène, de la Belle et la Bête, d’Aladdin et surtout du Roi Lion. Toute ma génération a été bercée par des musiques et chansons inoubliables. En témoignent les VHS – oui, tu sais cet ancêtre du DVD qui fera de nous tous des dinosaures, aux yeux des jeunes, d’ici quelques années – qui ont tourné en boucle des après-midis et des dimanches entiers. Puis il y a eu quelques contre-performances, parfois même de cuisants échecs ; Pixar volant petit à petit la vedette aux studios de la souris aux grandes oreilles. Mis à part quelques productions rapidement passées dans l’oubli quasi général, il était difficile de renouer avec le nouvel Âge d’or que venait de vivre Disney dans les