La tentation du sucre

Macarons multicoloresCet évènement peut arriver à tout le monde, à n’importe quel moment. Une envie irrésistible et incontrôlable. Je ne parle pas d’un désir qui se manifeste par une érection ou une culotte humide quand tu croises une magnifique créature au détour d’une rue mais plutôt par une attraction démesurée vers la nourriture et plus particulièrement à destination des mets sucrés. Macarons, glaces, bonbons, profiteroles, gâteaux, tartes, sirops, sorbets, guimauves et chocolat ont de beaux jours devant eux. Et pourtant le culte du corps te tiraille : attention à cette fraise Tagada qui sitôt engloutie apparaîtra dès demain sur tes hanches ou non loin de ton nombril. Parfois l’appel du cœur et des papilles se fait plus fort que ta raison : tu craques. A chacun sa manière, à chacun son moment. Cela peut passer par un carré de chocolat discrètement dérobé dans la porte du réfrigérateur à la lumière de la Lune qui luit au dehors par cette nuit glaciale à l’engloutissement complet d’un paquet de biscuits devant ton téléviseur en moins de dix minutes

Au pays des mâles blonds

Scandinavie sous la neigeAlors la nouvelle est tombée aussi rapidement qu’un chat chute d’un immeuble de douze étages. Pourquoi douze me diras-tu ? Celles et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi. Je continue. L’être humain qui écrit les quelques lignes de sa vie et les désormais nombreux articles que tu lis régulièrement va abandonner sa petite vie rémoise qu’il menait depuis bientôt vingt ans pour partir dans un pays lointain, froid et rempli de conifères : la Suède. Alors remercions tout d’abord Jérôme Aan de Wiel, mon professeur de civilisation pour m’avoir choisi parmi les nombreux concurrents acharnés. A croire que malgré ma tête et ma voix bizarre (paraît-il), j’arrive et surtout je réussis à me vendre. Suis-je passé sous le bureau ? Pour cette question, je te laisse à tes cogitations personnelles afin d’y répondre par toi-même. Toujours est-il que les choses s’accélèrent : constitution d’un programme d’études, brochure d’informations sur la faculté d’Örebro que je dois recevoir incessamment sous peu et enfin lettre d’admission au programme Erasmus. Je vais passer d’une université qui a pour

This, folk, is Versailles

Marie-Antoinette - Sofia Coppola
L’année 2006 sera Marie-Antoinette… ou ne sera pas ! Tout d’abord citons le film de Sofia Coppola qui sera projeté dès demain sur tous les écrans de France et de Navarre et en exclusivité mondiale s’il vous plaît, festival de Cannes oblige ! Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, c’est l’histoire d’une femme – ou plutôt d’une jeune adolescente – arrachée à son pays pour sceller un traité de paix franco-autrichien. En 1770, cette demoiselle doit quitter le palais de Schönbrunn, abandonner sa famille et sa langue maternelle pour se rendre en France afin d’y épouser le futur roi : Louis XVI. Marie-Antoinette c’est aussi du glamour avant le strass et les paillettes d’Hollywood, une histoire à la Diana Spencer avant l’heure. Cette jeune enfant, déracinée avant même d’avoir pu se rendre compte qu’elle ne reverrait jamais sa terre natale, se retrouve couronnée du titre de Reine de France. Le conte de fées commence.

Marie Antoinette à la rose
En arrivant en France, des milliers de parisiens l’adulent comme la Madonna des temps modernes. Le peuple crie à sa gloire et

L’impression d’une vie insipide

Fatigue du petit-déjeunerAujourd’hui, je me suis réveillé vers midi comme à l’accoutumée lorsque je n’ai pas cours. La journée ne s’annonçait pas pire qu’une autre, mais ne serait nullement supérieure à une autre. Il y a des jours comme ça où on préfèrerait rester caché sous sa couette plutôt que de devoir se lever, passer du temps dans la salle de bain puis s’habiller et voir des gens dans la rue qui, sitôt t’auront aperçu, t’oublieront. Ces instants où même la mélodie qui te plaisait tant hier t’énerve, où le jus d’orange que tu bois n’a aucune saveur particulière et où l’on mange sans trop savoir pourquoi, plus pour combler un manque que par réelle sensation de faim. Des moments comme ceux-ci, je les collectionne quasiment au point de pouvoir en tapisser les murs de ma chambre. L’impression que personne ne te comprend réellement dans ce monde où tout nous échappe, où tout bouge tellement vite, trop vite même. Et pourtant il faut survivre, se faire une place tant bien que mal, mais en a-t-on vraiment la

Une histoire de poils

Poils autour du nombril
De tout temps, jamais un élément n’aura jamais autant été traqué que de nos jours. Non je ne parle pas de Ben Laden, ni même de Jake Gyllenhaal, je veux vous parler… du poil ! Ce pauvre survivant de l’époque où nous ressemblions tous à un cousin éloigné de Cheetah a pourtant la vie difficile. Servant autrefois à nous protéger des agressions extérieures et à nous réchauffer par temps frais, il ne nous est plus d’aucune utilité aujourd’hui, et pourtant ce bougre, aussi inoffensif soit-il, résiste. Les femmes ont commencé à le raser, à l’arracher, à l’épiler, à grand renfort de coups de pince, de bandelettes de cire et de crèmes dépilatoires en tout genre. Puis les hommes, via l’imagerie gay qui se diffuse au travers des magazines et des publicités s’affichant dans n’importe quel abribus de nos contrées, se sont sentis touchés par ce nouvel élan glorifiant les jambes ou le torse imberbe. Les cyclistes et les nageurs ont été les précurseurs ; la mode et la publicité ont fait le travail restant. Et

Le pouvoir de l’argent

Pluie de diamantsPoussée à son paroxysme, la société de consommation nous autorise à acheter bon nombre de produits en tout genre. Quelque soit l’endroit, et ce même si votre compte est débiteur, vous pouvez payer avec votre Visa, votre Eurocard Mastercard ou encore votre American Express, que vous soyez à Manhattan ou à Shibuya. Magnifique invention de l’homme que fut la création de la monnaie par les premiers peuples grecs, n’est-ce pas ? Désormais les hommes allaient être divisés en deux catégories : les personnes possédant de l’argent et celles qui n’en ont pas. Et depuis, les multiples conflits mondiaux et nationaux ont une part de leur origine dans cette quête de possession de tout ce qui peut être assimilé à de la richesse : billets, pièces, or, argent, diamants, saphirs, rubis, émeraudes, platine et tant d’autres termes qui font scintiller nos yeux rien qu’à la vue de ces mots. L’avidité de la nature humaine pousse tout individu à s’enrichir, à dépenser, à acheter, à consommer, encore et toujours plus. Ce vice qui a motivé

La Cité des sacres

Place Royale - Reims
Présentons donc la ville où je suis né et où je réside : Reims. J’en vois déjà certains et certaines qui se demandent « Mais c’est où ça, Reims ? ». Alors Reims se situe dans la région Champagne-Ardenne, au nord-ouest du département de la Marne, à environ 120 kilomètres de Paris. Le peuple Rème la fonda bien avant la naissance de Jésus et elle fut ensuite la capitale de la Gaule Belgique à l’époque romaine, sous le nom de Durocorturum. C’est aussi à Reims que le premier Roi des Francs – Clovis – fut baptisé par l’évêque Saint-Rémi en 496, instituant une longue tradition de sacres des Rois de France jusqu’au dernier Roi du peuple français : Charles X. En 1789, Reims fut maltraitée pour son passé et ses favoritismes royalistes : il en résulte qu’elle n’est pas préfecture de département, contrairement à ce que l’on pourrait penser si facilement. Un comble pour la seule ville qui dépasse les 100 000 habitants dans toute la région et qui réunit aujourd’hui le centre hospitalier