Rendez-vous avec une diva

Sweet Sweet Fantasy TourMalgré mon jeune âge avancé, je ne m’étais jamais rendu dans une salle de concert pour un artiste tel qu’il soit. J’avais bien mis les pieds dans des théâtres et des opéras mais jamais dans une grande salle qui peut accueillir des dizaines de milliers de personnes. Il faut dire que quand tu habites en province c’est tout de suite plus difficile. Les grands chanteurs internationaux se limitent à un déplacement à la capitale et quelques rares fois dans les grandes métropoles régionales. Venir à Paris devient donc rapidement une expédition : tu dois trouver des potes motivés, prévoir de passer la nuit sur place, organiser le déplacement en voiture ou en TGV et bien sûr payer la place de concert au prix fort comme tout le monde. Et puis en discutant avec des amies de promo de master, nous en sommes venus à parler des prochains concerts à Paris avec notamment Adèle, Beyoncé, Mika ou encore Paul McCartney. En arrive le moment où j’apparais limite pour un extraterrestre en avouant que je n’ai jamais

Fabriqué en France

Le Slip français sur une plage de galetsDerrière ces trois mots se cache une étiquette que de plus en plus de Français semblent traquer. J’en fais partie. Je ne compte plus les innombrables tee-shirts ou chaussettes achetés à bas prix, fabriqués en Chine ou au Bangladesh et qui ont perdu leur forme et leurs couleurs au bout de trois ou quatre lavages. J’ai bien essayé de monter en gamme, mais honnêtement comment justifier que des vêtements fabriqués dans des pays lointains, tant géographiquement que socialement, puissent être vendus parfois plusieurs centaines d’euros, tout ça sur le dos d’ouvriers surexploités ? Sans compter qu’au bout d’un an, je pouvais tout simplement m’en servir comme chiffon ou les donner au recyclage tellement leur qualité était médiocre. Inutile de préciser que ces productions se font effectivement dans des pays où les acquis salariaux sont bien moindres et les contrôles environnementaux souvent inexistants. Certes, j’étais un peu réticent à l’idée de mettre huit ou neuf euros dans une seule paire de chaussettes fabriquée en France quand j’aurais pu en acheter dix chez H&M pour le même

L’endroit où il (ne) faut (pas) être

Starbucks Coffee & Grains de caféIl y a encore une décennie, peu d’Européens connaissaient la célèbre marque américaine de café où l’on accompagne sa boisson chaude d’une pâtisserie du pays de l’Oncle Sam, de style muffin, roulé à la cannelle ou encore donut. Aidée par nombre de productions cinématographiques et le flot de touristes revenant des États-Unis, « la sirène verte » – reconnaissable entre mille – a battu quelques coups de nageoire dans l’Atlantique pour profiter d’une demande toujours plus forte, afin de trouver quelques rochers où s’implanter, timidement, en Europe. Et je ne parle pas de la représentation qui trône depuis des années à Copenhague. Par la suite, on assista à une véritable déferlante d’ouvertures en France de ce nouveau concept au pari risqué : vendre un café à emporter à un prix relativement élevé, très souvent autour de 6 euros. La marque est la cible rêvée des écologistes qui critiquent le gaspillage de ressources environnementales face aux nombreux emballages jetables et non-recyclables. Sans oublier certaines machines à café qui, pour des raisons d’hygiène, laissent s’écouler un filet

La mort au bout d’une fourchette

Escherichia coliLa plupart d’entre nous a déjà vécu la fâcheuse aventure qui consiste à découvrir un aliment en état de décomposition dans son réfrigérateur. Mais le fait est qu’il s’agit d’une épreuve encore plus désagréable quand on le constate dans les rayons de son supermarché habituel. Le fromage râpé encore consommable pendant 25 jours qui affiche déjà une jolie couleur bleu-vert, la viande qui semble partager un point commun avec le nom de la Première dame de France ou encore certains fruits qui offrent une qualité inversement proportionnelle à leur prix de vente qui frise actuellement des records sur les étals. Loin de moi l’envie de stigmatiser une enseigne en particulier je dois quand même bien avouer que les problèmes de rupture de chaîne du froid semblent de plus en plus fréquents. A vrai dire que sais-tu réellement sur ce que nous mangeons ? Le débat semble relancé après une certaine accalmie qui avait suivi des années de méfiance, suite aux scandales alimentaires de la vache folle, du poulet à la dioxine ou encore du poisson

Luxe, raffinement & tasses de thé

Rame de TGV à l'arrêtDepuis un mois, mon quotidien se résume à mon travail, mes allers-retours en TGV, mes jours de congés passés à dormir et profiter de mon temps libre. Je n’irais pas jusqu’à dire que chaque jour est une partie de plaisir mais globalement j’aime ce que je fais. Le 260 Faubourg Saint-Honoré ne désemplit quasiment jamais sauf lors des dimanches froids et pluvieux. Puis, il y a quelques plaisirs quotidiens comme ceux de pouvoir prendre sa pause déjeuner en admirant l’Arc de Triomphe ou bien encore de s’asseoir dans le Parc Monceau, le visage à peine réchauffé par le faible soleil hivernal. Viennent aussi les clients de tout horizon, dépensant vingt euros ou presque autant que mon salaire mensuel, simples inconnus ou vedettes du petit écran. C’est ainsi que je me suis retrouvé à servir Yoann Sover un samedi après-midi et Carole Rousseau un jeudi soir. Soit dit en passant cette dernière est encore plus belle en vrai qu’à la télévision : une femme d’environ un mètre quatre-vingts et aux magnifiques cheveux châtains, à la beauté

Le marketing de l’homo-érotisme

Dolce & Gabbana Gay Ad JewelsLe moins que l’on puisse dire c’est que Dolce & Gabbana ne laisse transparaître aucune ambiguïté quand à la sexualité de ses créateurs et encore moins face à la sexualité des consommateurs qu’elle vise. Même si les deux créateurs, à savoir Domenico Dolce et Stefano Gabbana, sont maintenant officiellement séparés, la marque n’en reste pas l’une des plus grandes marques de vêtements mondiales, habillant des célébrités telles que Madonna, Kylie Minogue ou encore Monica Bellucci. Lancée en 1985, Dolce & Gabbana citaient pour sources d’inspiration, Giorgio Armani pour son esprit de discipline, Coco Chanel pour ses idées révolutionnaires et enfin Jean-Paul Gaultier pour sa créativité. Plus de vingt ans plus tard, le pari risqué s’est transformé en l’une des maisons de couture les plus rentables de la planète : vêtements, lunettes, maillots de bain, montres, parfums, colliers, et bracelets signés du célèbre logo D&G se vendent sur tous les continents. Cette publicité, diffusée un samedi soir à 21 heures provoqua un scandale en Grande-Bretagne, pourtant réputée pour son pragmatisme. Néanmoins, l’équivalent du CSA français mit

La tentation du sucre

Macarons multicoloresCet évènement peut arriver à tout le monde, à n’importe quel moment. Une envie irrésistible et incontrôlable. Je ne parle pas d’un désir qui se manifeste par une érection ou une culotte humide quand tu croises une magnifique créature au détour d’une rue mais plutôt par une attraction démesurée vers la nourriture et plus particulièrement à destination des mets sucrés. Macarons, glaces, bonbons, profiteroles, gâteaux, tartes, sirops, sorbets, guimauves et chocolat ont de beaux jours devant eux. Et pourtant le culte du corps te tiraille : attention à cette fraise Tagada qui sitôt engloutie apparaîtra dès demain sur tes hanches ou non loin de ton nombril. Parfois l’appel du cœur et des papilles se fait plus fort que ta raison : tu craques. A chacun sa manière, à chacun son moment. Cela peut passer par un carré de chocolat discrètement dérobé dans la porte du réfrigérateur à la lumière de la Lune qui luit au dehors par cette nuit glaciale à l’engloutissement complet d’un paquet de biscuits devant ton téléviseur en moins de dix minutes

Le pouvoir de l’argent

Pluie de diamantsPoussée à son paroxysme, la société de consommation nous autorise à acheter bon nombre de produits en tout genre. Quelque soit l’endroit, et ce même si votre compte est débiteur, vous pouvez payer avec votre Visa, votre Eurocard Mastercard ou encore votre American Express, que vous soyez à Manhattan ou à Shibuya. Magnifique invention de l’homme que fut la création de la monnaie par les premiers peuples grecs, n’est-ce pas ? Désormais les hommes allaient être divisés en deux catégories : les personnes possédant de l’argent et celles qui n’en ont pas. Et depuis, les multiples conflits mondiaux et nationaux ont une part de leur origine dans cette quête de possession de tout ce qui peut être assimilé à de la richesse : billets, pièces, or, argent, diamants, saphirs, rubis, émeraudes, platine et tant d’autres termes qui font scintiller nos yeux rien qu’à la vue de ces mots. L’avidité de la nature humaine pousse tout individu à s’enrichir, à dépenser, à acheter, à consommer, encore et toujours plus. Ce vice qui a motivé