Dormir paisiblement à tes côtés

situation me place dans une position où je me sens vulnérable et fragile à la fois. S’abandonner au sommeil dans les bras de quelqu’un n’a jamais été une chose aisée. Cette forme de mise à nu totale me met très souvent mal à l’aise et je la fuis généralement dès qu’elle se présente à moi. Aujourd’hui, il y a néanmoins quelque chose de différent. Je ne réalise pas totalement : je me réveille à tes côtés. Pourtant je suis apaisé comme rarement. J’aimerais que cette sensation dure encore des heures. Dix ans que je n’avais pas dormi dans cette ville et pourtant la météo y est restée la même… Seul un son lourd et régulier vient rompre le silence immuable qui baigne l’atmosphère qui règne sur ta chambre : le rythme régulier des gouttes de pluie qui tombent et rebondissent sur le bord de l’immense fenêtre qui nous fait face. En ce matin d’automne, la lumière est faible et pourtant mes yeux ont peine à s’ouvrir. Tard dans la nuit, nous nous étions endormis loin …

Ce jour où tu m’as dit « Je t’aime »

Par le passé, j’ai souvent fait ce rêve de rencontrer un garçon qui saurait m’apprécier pour ce que je suis, avec mes défauts et mes qualités. Avec qui refaire ce monde qu’il est parfois bien difficile de comprendre et dans lequel nous devons malgré tout évoluer. Il y a pourtant tant de petits gestes que nous pouvons tous réaliser, au quotidien, pour faire de ce monde un monde qui ressemble à ce que nous voudrions en faire. Ramasser le téléphone portable qu’une personne handicapée vient de laisser tomber parterre. Rattraper la jeune mère de famille qui vient de perdre son bonnet sur la chaussée, sans s’en rendre compte, en sortant d’un taxi avec ses deux enfants. Faire don de vêtements que l’on a trop peu porté pour qu’ils soient finalement plus utiles à des personnes qui en ont réellement besoin… Notre monde a besoin de plus d’amour et je souhaitais croiser la route de quelqu’un qui n’hésite pas à bousculer certaines de mes idées reçues en m’apportant sa vision personnelle des choses. In fine, …

Les voies de la perdition

Ayant retrouvé bien malgré moi le chemin d’un seul site de rencontres, je reste toujours estomaqué devant la quantité de mecs qui sont prêts à sauter directement sur le slip d’un parfait inconnu sans même l’avoir rencontré. Et aussi face à l’énorme perte de temps qu’ils représentent – sites ou mecs, je te laisse choisir. Pour des profils qui ne répondent en majorité jamais et avec qui la discussion s’estompe aussi vite qu’elle est apparue. Les quelques applications géolocalisées n’aident aussi en rien à adoucir le relationnel déjà compliqué dont se plaignent constamment les garçons parisiens. Plus drôle encore, les traditionnels emojis si innocents sur un écran d’iPhone, obtiennent une toute autre signification une fois que les portes de l’application orange ont été franchies. La banane et l’aubergine deviennent symboles phalliques alors que la pêche devient une paire de fesses. Les flèches « haut » et « bas » se transforment en images détournées destinées à faire comprendre l’activité ou la passivité du propriétaire du profil. Quant aux quelques gouttes de pluie, pas besoin

Une empreinte dans mon cœur

Il y a quelques jours, j’ai pu fêter mon anniversaire en compagnie d’un grand groupe d’amis issus d’horizons très divers. J’aimerais adresser un message à chacun d’entre eux mais me contenterais de ce billet d’humeur. Une sorte d’hommage pour toi qui liras peut-être ces lignes un jour. Parce que tu as partagé avec moi des moments en or et que nous refaisons le monde dans les instants plus difficiles. A l’image de cette vie qui s’écoule paisiblement chaque jour. Nous avons vécu les années lycée, les amphithéâtres de l’université en France, en Suède, en Floride ou en Belgique. Nous avons foulé la terre battue ou la résine des terrains de tennis ou de badminton ensemble. Nous avons pu vivre des souvenirs inoubliables, à Paris, à Séoul, à Marrakech, à Athènes, à Moscou ou encore en Toscane. Trente années déjà et encore tant d’autres pour cette passion qui m’accompagne. 2017 sera probablement l’année de nouvelles découvertes telles que Milan ou Berlin, mais aussi de grands voyages, avec en tête l’Iran, l’Inde ou encore l’Afrique. Voyager

Toi & Moi

Métro Porte Dauphine - Ligne 2 - ParisVingt-et-une stations. De Père Lachaise à Porte Dauphine, il y a 21 stations. Tout voyageur qui prend la ligne 2 du métro parisien serpente d’abord entre le 11ème et le 20ème arrondissement. Puis le voyage se fait aérien, à cheval sur la frontière entre le 10ème, le 18ème et le 19ème. La rame continue son chemin, cette fois sous terre, le long des 9ème et 17ème arrondissements. Elle sillonne le 8ème et termine sa course dans le 16ème arrondissement, aux portes du Bois de Boulogne, avec de sublimes entrées Art Nouveau. Si je m’attache à cette ligne de métro ce soir, ce n’est pas seulement parce qu’elle dessert des endroits où j’aime me rendre comme le Parc Monceau ou encore le sud de la Butte Montmartre vers la rue Lepic et la rue des Abbesses. Non, si je choisis de suivre le parcours de cette ligne c’est parce que depuis un peu moins de 5 mois, je l’ai parcourue plus que jamais. Pour passer

Jusqu’à la dernière goutte

Supporters anglais qui boivent de la bièreEn ces temps de Coupe d’Europe de football, les supporters de multiples pays ont débarqué dans la capitale française et des grandes villes de province. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les rues de Paris fleurent bon les effluves de bières, de transpiration et d’alcool. Heureusement qu’il ne fait pas encore trop chaud car les effluves d’aisselles s’en donneraient encore plus à cœur joie. Oui, le football c’est un sport de « vrais bonhommes » qui sentent l’homme comme dirait Christine Boutin. Et qui boivent, comme des hommes. Bref, comme lors de la Fête de la musique ou de tout rassemblement populaire, les bouteilles en verre, les packs en carton et autres gobelets en plastique finissent par joncher les trottoirs et les caniveaux de certains arrondissements. Même si les services de la propreté de la Mairie de Paris font un travail remarquable, la récente Gay Pride me l’a aussi confirmé une fois de plus. Au fur et à mesure que les heures s’écoulent, certaines rues et portes cochères de Paris deviennent des urinoirs

Juste une histoire de gros paquet

Grosse bosse dans un short de jogging
Autant le dire tout de suite, quand je m’ennuie en attendant un ami ou que je me balade un peu pensif dans la rue, je m’amuse parfois à regarder l’entrejambe de certains jolis garçons qui croisent ma route. Certains pantalons ne laissent rien transparaître alors que pour d’autres c’est une histoire toute différente. La faute incombe en partie à un ami dentiste, fasciné par le mythe du « gros paquet », qui m’a légèrement converti à ce jeu somme toute innocent. Il faut bien avouer qu’il est difficile de détourner les yeux quand on devine aisément la forme de la chose. Je constate d’ailleurs que le caleçon fait de la résistance parmi la gente masculine ou que de plus en plus de mecs ne portent pas de sous-vêtements. Maniaque de l’hygiène intime, reviens un autre jour. Par ailleurs, il y a bien évidemment la scène classique du dimanche matin dans les boulangeries parisiennes : jogging enfilé vite fait, sans sous-vêtement, où l’on devine aisément la forme de la protubérance génitale. Plus ou moins généreuse, selon

Overdose de connexions

Grindr
Je l’avoue, j’ai été un très grand utilisateur des sites et des applications sensés m’offrir le Prince charmant sur un plateau d’argent. Longtemps, j’y avais été réfractaire et puis à force d’en entendre parler, je m’étais inscrit, un peu à reculons, poussé par des amis. Il faut dire que ces sites promettent monts et merveilles. On se laisse tenter, on se prend au jeu de la séduction. Je découvre qui sont les gays du quartier, peut-être que mon voisin de palier est inscrit lui aussi. Le résultat est synonyme, au final, de beaucoup de temps gâché pour pas grand chose. Il y a ces nombreuses discussions qui tournent très rapidement autour de la ceinture, à savoir si tu es actif ou passif – comprends ici si tu aimes prendre ou te faire prendre – ou encore à connaître la taille de ton sexe ou si tu as des photos de ton postérieur. On te demande plus de photos de toi car le doute persiste. Beaucoup de profils sont en réalité des profils bidons, remplis de

Royaume du glamour et de l’hypocrisie

You Gay Tea DanceIl paraît que je suis actuellement classé n°1 d’un site de rencontres gay. Après vérification, il s’avère que l’information était exacte : grand bien m’en fasse car elle ne change absolument rien à ma vie quotidienne. Chemin faisant, j’essaye de ne pas dépasser les trois heures de présence dans les soirées gay de la capitale bruxelloise. En effet, on y trouve là tout ce que le fameux « milieu » a de beau – et surtout de moins beau – à offrir. Du cliché total jusqu’à ce qu’on n’imaginait pas être possible, chacun est servi. Bien évidemment, les rumeurs vont bon train : impossible de ne pas être au courant de qui couche avec qui – ou plutôt quoi selon les cas. Tous calqués sur le même moule, fiers d’arborer le petit élan, le joueur de polo ou le rectangle rouge et blanc sur leur pectoral gauche, après avoir passés plus de vingt minutes à fixer les quelques mèches rebelles de leur frange toute prête à faire pâlir celle d’un certain héros d’une comédie musicale

Quelques microns de protection

Hippies heureuxLà où nos parents avaient le plaisir et la joie, pour ne pas dire la jouissance, de s’envoyer en l’air sans se soucier de grand chose, sous l’influence de substances plus ou moins illicites, au beau milieu des années 70, notre génération a été celle du préservatif. Principalement parce qu’entre temps, un « cancer gay » fit son apparition sur la planète, tout droit sorti de nulle part, décimant des dizaines de milliers de personnes sur la planète jusqu’à causer encore aujourd’hui le décès de millions de personnes par an. Le virus de l’immunodéficience humaine, plus connu sous le nom de VIH – HIV chez nos confrères anglophones – continue de faire ses ravages, pendant que la recherche d’un éventuel traitement, curatif ou préventif, patine. Saluons néanmoins les efforts que fournissent, sans relâche, des milliers de chercheurs aux quatre coins de la planète. Il n’en reste pas moins que chaque partenaire reste un contaminant potentiel, et qu’au fil des années, se protéger est devenu un réflexe acquis par la plus grande majorité d’entre nous. Certains