Te dire au revoir, Papa

La vie est éphémère et fragile. Cette dure réalité que je pensais lointaine m’est revenue en pleine face, sans crier garde, lors de ton décès. L’existence me semble difficile en ce mois de mai 2019 alors que la vie a décidé de nous séparer. Un au revoir ne signifie pas adieu. Le soleil et les arc-en-ciel réapparaissent toujours, et ce même après chaque averse de pluie ou une fois la violence des soirs d’orages terminée. Les heures et les jours qui se sont écoulés m’ont semblé longs mais te savoir finalement en paix, est un soulagement. Le temps fera son œuvre. Il me suffit pourtant de fermer les yeux, même un court instant, pour te retrouver. Je n’oublierai pas ta voix, ni tes yeux bleus. Car l’amour qu’un père porte à son fils ne disparaît jamais. Un détail, un souvenir, une anecdote, une photo. Les larmes que je verse aujourd’hui laisseront place aux sourires et au bonheur d’avoir partagé 32 années avec toi. J’aurais aimé en vivre plus avec toi mais j’aurais pu en …

Ce jour où tu m’as dit « Je t’aime »

Par le passé, j’ai souvent fait ce rêve de rencontrer un garçon qui saurait m’apprécier pour ce que je suis, avec mes défauts et mes qualités. Avec qui refaire ce monde qu’il est parfois bien difficile de comprendre et dans lequel nous devons malgré tout évoluer. Il y a pourtant tant de petits gestes que nous pouvons tous réaliser, au quotidien, pour faire de ce monde un monde qui ressemble à ce que nous voudrions en faire. Ramasser le téléphone portable qu’une personne handicapée vient de laisser tomber parterre. Rattraper la jeune mère de famille qui vient de perdre son bonnet sur la chaussée, sans s’en rendre compte, en sortant d’un taxi avec ses deux enfants. Faire don de vêtements que l’on a trop peu porté pour qu’ils soient finalement plus utiles à des personnes qui en ont réellement besoin… Notre monde a besoin de plus d’amour et je souhaitais croiser la route de quelqu’un qui n’hésite pas à bousculer certaines de mes idées reçues en m’apportant sa vision personnelle des choses. In fine, …

Une empreinte dans mon cœur

Il y a quelques jours, j’ai pu fêter mon anniversaire en compagnie d’un grand groupe d’amis issus d’horizons très divers. J’aimerais adresser un message à chacun d’entre eux mais me contenterais de ce billet d’humeur. Une sorte d’hommage pour toi qui liras peut-être ces lignes un jour. Parce que tu as partagé avec moi des moments en or et que nous refaisons le monde dans les instants plus difficiles. A l’image de cette vie qui s’écoule paisiblement chaque jour. Nous avons vécu les années lycée, les amphithéâtres de l’université en France, en Suède, en Floride ou en Belgique. Nous avons foulé la terre battue ou la résine des terrains de tennis ou de badminton ensemble. Nous avons pu vivre des souvenirs inoubliables, à Paris, à Séoul, à Marrakech, à Athènes, à Moscou ou encore en Toscane. Trente années déjà et encore tant d’autres pour cette passion qui m’accompagne. 2017 sera probablement l’année de nouvelles découvertes telles que Milan ou Berlin, mais aussi de grands voyages, avec en tête l’Iran, l’Inde ou encore l’Afrique. Voyager

Toi & Moi

Métro Porte Dauphine - Ligne 2 - ParisVingt-et-une stations. De Père Lachaise à Porte Dauphine, il y a 21 stations. Tout voyageur qui prend la ligne 2 du métro parisien serpente d’abord entre le 11ème et le 20ème arrondissement. Puis le voyage se fait aérien, à cheval sur la frontière entre le 10ème, le 18ème et le 19ème. La rame continue son chemin, cette fois sous terre, le long des 9ème et 17ème arrondissements. Elle sillonne le 8ème et termine sa course dans le 16ème arrondissement, aux portes du Bois de Boulogne, avec de sublimes entrées Art Nouveau. Si je m’attache à cette ligne de métro ce soir, ce n’est pas seulement parce qu’elle dessert des endroits où j’aime me rendre comme le Parc Monceau ou encore le sud de la Butte Montmartre vers la rue Lepic et la rue des Abbesses. Non, si je choisis de suivre le parcours de cette ligne c’est parce que depuis un peu moins de 5 mois, je l’ai parcourue plus que jamais. Pour passer

La vie est un éternel recommencement

Apple computer keyboardJ’ai réalisé récemment à l’occasion d’un coup de neuf sur ce site que dix ans s’étaient écoulés depuis ce jour où j’ai eu envie de prendre la plume de manière virtuelle. Cependant, je ne me rappelle absolument pas ce qui avait motivé mon geste à cette époque. L’occasion aussi de faire un bilan sur une décennie de vie – à croire que je vais bientôt devenir « vieux » – et de revenir sur les joies et tourments d’une belle dizaine d’années qui s’achèvera l’année prochaine. Tout d’abord, je me revois à la sortie de ce lycée en briques à Reims. Un bâtiment pas vraiment sexy, le long des voies ferrées, pas vraiment en centre-ville mais pas non plus dans un quartier difficile. Je revois l’adolescent un peu paumé, mal dans son corps, mal dans sa peau, gauche dans sa démarche et ses vêtements et ne sachant pas quoi faire de sa vie. Schéma classique me diras-tu. Les années passant, j’ai pu aussi faire mes expériences, de voyages, d’amour, d’études. Apprendre la vie finalement entre

Funeste vendredi de novembre

Marianne pleure - Attentats de Paris
Le matin du vendredi 13 novembre, je me suis levé prêt à partir en direction de la forêt tropicale pour le site maya de Tikal. Pas particulièrement superstitieux, voire pas du tout, j’ai d’abord pensé : Tiens un vendredi 13 chez les Mayas, c’est assez rigolo. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver d’extraordinaire ou bien d’extrêmement négatif ? tout en arborant un sourire un peu naïf. Après avoir passé la journée à arpenter les sentiers d’une jungle épaisse et humide, essuyé quelques averses copieuses et grimpé au sommet des temples de l’ancienne cité, j’ai réussi à regagner une zone couverte par la téléphonie mobile. J’ai senti mon téléphone vibrer et n’y ai pas prêté plus attention que ça. Encore des SMS pour me souhaiter la bienvenue au Guatemala ! ai-je d’abord pensé. Je ne sais pas pourquoi je me suis permis le doute à la deuxième puis troisième vibration. Des amis m’informent que des fusillades ont eu lieu dans le 11ème arrondissement, dans le 10ème arrondissement et au Stade de France. Des anciennes collègues, loin de

L’amour plus fort que la haine

Liberté - Place de la République

Cette semaine commençait comme n’importe quelle autre semaine ordinaire de l’année à Paris. Certes, le temps était froid, gris et humide mais je me suis engouffré de bon matin dans le métro pour aller rejoindre les Grands Boulevards. C’était un matin ordinaire et tranquille comme bien souvent dans le 11ème arrondissement : j’ai vu les enfants se rendre à l’école bien emmitouflés, prêts à faire face aux rigueurs de l’hiver, main dans la main de leur père ou de leur mère. Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes. Les ordinateurs se sont mis en route, les collègues se sont mis à plancher sur les dossiers et les projets en cours… Et pourtant, en ce mercredi 7 janvier, il aura néanmoins fallu que deux hommes viennent troubler la vie d’un quartier, d’un arrondissement, d’une capitale et finalement de toute une Nation en attaquant la rédaction d’un journal nommé Charlie Hebdo. En l’espace de quelques minutes, la rue Nicolas Appert devenait tristement célèbre à travers le monde meurtrie par la folie d’individus prêts à décimer des dessinateurs

Jeu, set & match

Roland Garros - Paris

En France, le mois de mai désespère souvent les touristes étrangers et les professionnels du monde des affaires. Tout d’abord, par le nombre de jours fériés qui se transforment généralement en « ponts » et réussissent à éloigner la plupart des salariés de leur bureau une bonne moitié du mois… En mai, c’est aussi le temps du Festival de Cannes, qui n’a pas eu l’éclat escompté cette année, étant donné la météo capricieuse, tant au niveau des températures que des précipitations. Puis vient l’inévitable événement phare de la capitale, le tournoi de tennis de Roland Garros, qui se tient chaque année à la Porte d’Auteuil. Depuis mes plus jeunes années, mon parrain m’avait converti au visionnage des matchs à la télévision. Par conséquent, me rendre à Roland Garros me trottait dans la tête depuis quelques années déjà. Mais les deniers manquaient et les examens empêchaient de planifier quoique ce soit à cette période de l’année. 2013 était l’année où m’y rendre devenait possible… Après avoir patienté pendant plus d’une heure le jour de l’ouverture des

Aime ton prochain comme toi-même

Abolition de l'esclavage - Briard

Dépasser l’obscurantisme. Cette affirmation résume en elle-même l’enjeu du débat de société initié il y a quelques mois par le nouveau gouvernement français. S’opposer à la superstition et à l’intolérance était sa finalité. Aujourd’hui, j’ai le sentiment que nous assistons justement à un jour historique et j’en viens à me rappeler mes cours d’Histoire à l’école primaire, au collège et au lycée. Ces longues heures parfois inintéressantes mais qui insistaient sur la « grandeur » de la France. Son Esprit des Lumières. Sa Révolution de 1789, porteuse d’espoirs et d’idéaux, repris par bon nombre d’organisations internationales dans leurs chartes ou leurs règlements. Le peuple français et ses représentants voulaient assurer l’égalité des citoyens, la liberté de chaque Français à vivre pleinement sa vie dans le respect des autres et de la Loi, la fraternité entre habitants et ceux des autres pays. Je garde toujours à l’esprit le chemin qui a été fait par notre Nation sur le long chemin de l’égalité notamment par le décret d’abolition de l’esclavage en 1848, l’ordonnance accordant le droit de

Ce rêve bleu

I have a dream
En cette période morose qui n’en finit pas, je continue d’avoir un rêve ancré au fond de moi qui traverse les mois et les années. Ce rêve, il s’écrirait tout d’abord au pluriel. On pourrait d’ailleurs le comparer à un Disney d’une nouvelle génération dont le début serait marqué par l’ouverture inhabituelle d’un livre sur l’histoire de deux princes, pas forcément copiés sur des mannequins, mais ayant leur charme et la tête bien sur les épaules, conscients des réalités de la vie. Ils pourraient aussi bien se promener tranquillement pour aller au restaurant, au cinéma ou à l’opéra, s’affronter sur la qualité de la production ou s’entendre sur la nullité de celle-ci. Faire des courses et affronter le monde infernal des magasins pour finalement préparer sagement un dîner. Passer un jour férié entier à regarder des films téléchargés sans avoir envie de rien faire. Partir en vacances au soleil au bord de mer ou à la montagne. Et aux jours ensoleillés succèderaient des jours de pluie et d’orage où les disputes éclateraient pour un caleçon,