
La vie est éphémère et fragile. Cette dure réalité que je pensais lointaine m’est revenue en pleine face, sans crier garde, lors de ton décès. L’existence me semble difficile en ce mois de mai 2019 alors que la vie a décidé de nous séparer. Un au revoir ne signifie pas adieu. Le soleil et les arc-en-ciel réapparaissent toujours, et ce même après chaque averse de pluie ou une fois la violence des soirs d’orages terminée. Les heures et les jours qui se sont écoulés m’ont semblé longs mais te savoir finalement en paix, est un soulagement. Le temps fera son œuvre. Il me suffit pourtant de fermer les yeux, même un court instant, pour te retrouver. Je n’oublierai pas ta voix, ni tes yeux bleus. Car l’amour qu’un père porte à son fils ne disparaît jamais. Un détail, un souvenir, une anecdote, une photo. Les larmes que je verse aujourd’hui laisseront place aux sourires et au bonheur d’avoir partagé 32 années avec toi. J’aurais aimé en vivre plus avec toi mais j’aurais pu en …
 Dans un contexte politique difficile et face aux enjeux électoraux que nous connaissons actuellement, je mesure la difficulté de parler de ce second tour de l’élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sans froisser les susceptibilités de chacun, surtout des électeurs de gauche. Facebook et Twitter sont inondés de prises à partie, de coups de cœur, de coups de gueule et de règlements de compte virtuels depuis plusieurs semaines. Y échapper est devenu un parcours du combattant. Et pourtant face à l’issue de plus en plus incertaine de ce scrutin, il me semble important de ne pas laisser faire les choses. Peu importe nos convictions et nos valeurs. Je me remémore constamment les nombreux cours d’économie, d’histoire et d’éducation civique que j’ai pu étudier ainsi que nombre de livres que j’ai lus. Je repense à ces luttes, ouvrières, féministes, politiques ou encore sociales qui ont façonné notre pays pour en faire une démocratie et une République. Les temps sombres du fascisme et du nazisme ne sont pas si lointains et une large partie
Dans un contexte politique difficile et face aux enjeux électoraux que nous connaissons actuellement, je mesure la difficulté de parler de ce second tour de l’élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sans froisser les susceptibilités de chacun, surtout des électeurs de gauche. Facebook et Twitter sont inondés de prises à partie, de coups de cœur, de coups de gueule et de règlements de compte virtuels depuis plusieurs semaines. Y échapper est devenu un parcours du combattant. Et pourtant face à l’issue de plus en plus incertaine de ce scrutin, il me semble important de ne pas laisser faire les choses. Peu importe nos convictions et nos valeurs. Je me remémore constamment les nombreux cours d’économie, d’histoire et d’éducation civique que j’ai pu étudier ainsi que nombre de livres que j’ai lus. Je repense à ces luttes, ouvrières, féministes, politiques ou encore sociales qui ont façonné notre pays pour en faire une démocratie et une République. Les temps sombres du fascisme et du nazisme ne sont pas si lointains et une large partie  Rien ne leur échappe ; les enfants peuvent effectivement être d’une incroyable cruauté envers les autres. A commencer par mes nièces qui jugent que leurs parents sont désormais des « vieux » étant donné qu’ils ont fêté leur 40 ans cette année. Si j’en viens à ce sujet c’est pour mieux te confier que les années collège ont sans doute été les plus dures pour moi. Pas vraiment du point de vue des résultats scolaires mais surtout parce qu’à cette époque de l’adolescence, on se construit en dénigrant l’autre. Ainsi, la moindre différence physique est soulignée avec dureté. Et petit gringalet imberbe à la voix fluette que j’étais à l’époque, je dois avouer que certains n’ont pas été tendres avec moi. Et dire que tout ça s’est déroulé dans l’un des établissements les plus prestigieux du centre-ville de Reims. Pour ne rien arranger et rentrer un peu plus dans le cliché, je n’aimais pas non plus les cours de sport. Avec le recul, je réalise à quel point j’ai été le bouc-émissaire durant quatre années
Rien ne leur échappe ; les enfants peuvent effectivement être d’une incroyable cruauté envers les autres. A commencer par mes nièces qui jugent que leurs parents sont désormais des « vieux » étant donné qu’ils ont fêté leur 40 ans cette année. Si j’en viens à ce sujet c’est pour mieux te confier que les années collège ont sans doute été les plus dures pour moi. Pas vraiment du point de vue des résultats scolaires mais surtout parce qu’à cette époque de l’adolescence, on se construit en dénigrant l’autre. Ainsi, la moindre différence physique est soulignée avec dureté. Et petit gringalet imberbe à la voix fluette que j’étais à l’époque, je dois avouer que certains n’ont pas été tendres avec moi. Et dire que tout ça s’est déroulé dans l’un des établissements les plus prestigieux du centre-ville de Reims. Pour ne rien arranger et rentrer un peu plus dans le cliché, je n’aimais pas non plus les cours de sport. Avec le recul, je réalise à quel point j’ai été le bouc-émissaire durant quatre années 

 S’il y a quelque chose qui m’a interpellé en retrouvant ma terre natale c’est bien le nombre de fois où chacun d’entre nous peut entendre des sirènes – de police, de pompiers, d’ambulance – se déclencher dans la journée. Ce bruit si strident qui symbolise la souffrance – physique ou morale – d’une personne en détresse, qui n’a d’autres moyens pour s’en sortir que d’en appeler à une force armée ou à des soins médicaux urgents. Mais dans notre société où tout repose sur l’individualisme, nous arrive-t-il une seule fois de penser à tous ses gens qui nous entourent – proches ou parfaits inconnus – qui souffrent à leur manière, chaque jour, en silence ? Ennuis de santé, problèmes financiers, mais aussi disputes ou peines de cœur semblent rythmer notre vie hebdomadaire. Et puis finalement, il existe cette quête que chacun cherche à accomplir pour remplir son existence. Pour certains il s’agit de la recherche d’un métier ou bien encore l’envie de recréer une famille que nous n’avons jamais eue. Pour d’autres, c’est la poursuite
S’il y a quelque chose qui m’a interpellé en retrouvant ma terre natale c’est bien le nombre de fois où chacun d’entre nous peut entendre des sirènes – de police, de pompiers, d’ambulance – se déclencher dans la journée. Ce bruit si strident qui symbolise la souffrance – physique ou morale – d’une personne en détresse, qui n’a d’autres moyens pour s’en sortir que d’en appeler à une force armée ou à des soins médicaux urgents. Mais dans notre société où tout repose sur l’individualisme, nous arrive-t-il une seule fois de penser à tous ses gens qui nous entourent – proches ou parfaits inconnus – qui souffrent à leur manière, chaque jour, en silence ? Ennuis de santé, problèmes financiers, mais aussi disputes ou peines de cœur semblent rythmer notre vie hebdomadaire. Et puis finalement, il existe cette quête que chacun cherche à accomplir pour remplir son existence. Pour certains il s’agit de la recherche d’un métier ou bien encore l’envie de recréer une famille que nous n’avons jamais eue. Pour d’autres, c’est la poursuite  Alors la nouvelle est tombée aussi rapidement qu’un chat chute d’un immeuble de douze étages. Pourquoi douze me diras-tu ? Celles et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi. Je continue. L’être humain qui écrit les quelques lignes de sa vie et les désormais nombreux articles que tu lis régulièrement va abandonner sa petite vie rémoise qu’il menait depuis bientôt vingt ans pour partir dans un pays lointain, froid et rempli de conifères : la Suède. Alors remercions tout d’abord Jérôme Aan de Wiel, mon professeur de civilisation pour m’avoir choisi parmi les nombreux concurrents acharnés. A croire que malgré ma tête et ma voix bizarre (paraît-il), j’arrive et surtout je réussis à me vendre. Suis-je passé sous le bureau ? Pour cette question, je te laisse à tes cogitations personnelles afin d’y répondre par toi-même. Toujours est-il que les choses s’accélèrent : constitution d’un programme d’études, brochure d’informations sur la faculté d’Örebro que je dois recevoir incessamment sous peu et enfin lettre d’admission au programme Erasmus. Je vais passer d’une université qui a pour
Alors la nouvelle est tombée aussi rapidement qu’un chat chute d’un immeuble de douze étages. Pourquoi douze me diras-tu ? Celles et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi. Je continue. L’être humain qui écrit les quelques lignes de sa vie et les désormais nombreux articles que tu lis régulièrement va abandonner sa petite vie rémoise qu’il menait depuis bientôt vingt ans pour partir dans un pays lointain, froid et rempli de conifères : la Suède. Alors remercions tout d’abord Jérôme Aan de Wiel, mon professeur de civilisation pour m’avoir choisi parmi les nombreux concurrents acharnés. A croire que malgré ma tête et ma voix bizarre (paraît-il), j’arrive et surtout je réussis à me vendre. Suis-je passé sous le bureau ? Pour cette question, je te laisse à tes cogitations personnelles afin d’y répondre par toi-même. Toujours est-il que les choses s’accélèrent : constitution d’un programme d’études, brochure d’informations sur la faculté d’Örebro que je dois recevoir incessamment sous peu et enfin lettre d’admission au programme Erasmus. Je vais passer d’une université qui a pour 

