L’été touche une nouvelle fois à sa fin après des températures extrêmement chaudes et une saison qui fut bien souvent caniculaire à Paris. Dans ce contexte, il m’est toujours difficile d’apaiser ma soif. Non pas celle liée à l’hydratation de mon corps mais celle de découvrir le monde qui m’entoure. Passionné d’Histoire et du riche patrimoine architectural de la Renaissance, j’ai longtemps fantasmé sur les riches heures de gloire de la famille des Médicis. Oui, tu t’en doutes, j’ai cette fois mis le cap sur la Toscane pendant une semaine, à la découverte des villes de Florence, Pise, Sienne, Lucques et San Gimignano. Difficile de se passer d’une voiture pour relier rapidement l’ensemble de ces destinations et pourtant, conduire en Italie n’est pas chose aisée. Non pas tant pour la conduite des Italiens en tant que telle mais surtout à cause des fameuses ZTL italiennes – zonas a traffico limitato – qui transforment en véritable casse-tête la conduite en ville. En effet, pour protéger les centres-villes, la plupart des municipalités ont interdit l’accès à leur vieux cœur aux non-résidents par un système perfectionné de caméras de vidéo-surveillance qui verbalisent en temps réel tous les contrevenants grâce à l’identification des plaques d’immatriculation. Malgré les mises en garde des guides de voyage, de nombreux touristes se font régulièrement « piéger » alors que les panneaux sont quand même relativement visibles pour quiconque connaît son code de la route. Une fois cet aspect oublié, la Toscane se présente rapidement comme une région magnifique, tant de par son histoire que par la beauté de ses paysages et la grande richesse de son agriculture. L’Italie reste d’ailleurs le pays où j’ai le mieux mangé au cours de mes voyages. Ma première virée en Vénétie en 2009 m’avait véritablement séduit du point de vue culinaire, la Toscane me l’a aisément confirmé. Une mention particulière pour les glaciers qui proposent des saveurs aussi inédites pour leur gelati que framboise-romarin, fraise-lambrusco et autres parfums qui te séduiront aisément. Difficile de faire l’impasse également sur les nombreux plats de pâtes et de risotto, les pizzas et les autres mets qui respirent l’huile d’olive et les fruits et légumes de qualité, cueillis et récoltés à maturité.


Une fois terminé avec Florence, je te recommande d’aller visiter la ville de Sienne, petit bijou d’architecture médiévale qui contraste avec la splendeur de la Renaissance florentine. Là encore l’Opera della Metropolitana di Siena constitue une magnifique église gothique richement décorée de marbre de trois couleurs et de mosaïques. C’est à se demander d’où a été extrait tout ce marbre qui orne la plupart des cathédrales et églises de Toscane. Sur la route du retour vers Florence, le village de San Gimignano offre lui aussi un cadre idyllique qui mérite le détour. Encore une fois, il te faudra grimper les nombreuses marches des escaliers de la Torre Grossa pour admirer le point de vue idéal et spectaculaire sur le petit village et la campagne environnante. Consacre une autre journée pour visiter Pise et sa fameuse Tour penchée en réservant tes billets à l’avance pour éviter une attente interminable si tu souhaites monter à son sommet. L’expérience est assez surprenante, difficile à décrire, tant l’ascension est facilitée dans le sens de l’inclinaison mais beaucoup plus difficile dans le sens contraire. La cathédrale de Pise, son sol recouvert de marbre vert et blanc et son plafond en bois incrusté d’or 24 carats respirent l’opulence, autre témoignage de la richesse de la Toscane sous le règne de la famille Médicis. Mis à part la Piazza del Duomo, la ville de Pise n’offre pas grand chose d’autre à voir et je t’invite à continuer cette semaine en Toscane jusqu’à la ville fortifiée de Lucca – Lucques en français – qui ressemble à s’y méprendre à une citadelle aménagée par Vauban. Le calme y règne avec un centre piétonnier, de jolies places ombragées et là encore de nombreuses églises certes décorées de manière moins ostentatoires qu’à Florence ou à Sienne. En bref, la Toscane mérite amplement sa réputation touristique. Il est difficile de véritablement s’ennuyer pendant une semaine face aux nombreux sites, musées, restaurants et lieux dignes d’intérêt. Visite-la en dehors de l’été, de préférence en septembre, pour éviter les températures souvent élevées et étouffantes de cette partie de l’Italie. Tu n’en seras que plus charmé par cette immersion placée totalement sous le signe de la dolce vita.