Une certaine image de la France

Dans un contexte politique difficile et face aux enjeux électoraux que nous connaissons actuellement, je mesure la difficulté de parler de ce second tour de l’élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sans froisser les susceptibilités de chacun, surtout des électeurs de gauche. Facebook et Twitter sont inondés de prises à partie, de coups de cœur, de coups de gueule et de règlements de compte virtuels depuis plusieurs semaines. Y échapper est devenu un parcours du combattant. Et pourtant face à l’issue de plus en plus incertaine de ce scrutin, il me semble important de ne pas laisser faire les choses. Peu importe nos convictions et nos valeurs. Je me remémore constamment les nombreux cours d’économie, d’histoire et d’éducation civique que j’ai pu étudier ainsi que nombre de livres que j’ai lus. Je repense à ces luttes, ouvrières, féministes, politiques ou encore sociales qui ont façonné notre pays pour en faire une démocratie et une République. Les temps sombres du fascisme et du nazisme ne sont pas si lointains et une large partie

Machine arrière toute

Alain Juppé - François FillonNous ne sommes pourtant qu’à 5 mois de l’élection présidentielle et je frôle presque l’overdose d’hommes et de femmes politiques à la télévision, dans les journaux ou encore à la radio. Et pourtant, j’avoue que je suis allé participer, presque joyeusement, à la primaire de droite et du centre. Oui, je l’avoue. Moi, l’électeur de gauche qui n’a jamais rien glissé d’autres dans les urnes que le nom d’un candidat ou d’une candidate du Parti socialiste ou d’Europe Écologie, je suis allé glisser un bulletin pour Nathalie Kosciusko-Morizet au 1er tour et pour Alain Juppé au 2ème tour. Tu me demanderas : « À quoi bon ? Tous les mêmes« . Pourquoi avoir été enrichir les Républicains de 4 euros, soit plus de 26 pains au chocolat made in Jean-François Copé ? Tout simplement parce que le programme de François Fillon est une hérésie à mes yeux, pour la France, mais aussi pour mes valeurs. 100 milliards d’euros d’économies sur la durée du quinquennat tout en promettant 40 milliards d’euros de baisses d’impôts aux

Cache ce burkini que je ne saurais voir

Livre d'Histoire

Le temps a passé, les années se sont écoulées. Je me souviens pourtant de mes années lycée et plus particulièrement de mes cours d’Histoire et d’Éducation Civique, Juridique et Sociale, plus connus sous le terme ECJS. Des séances passées à explorer les heures glorieuses et sombres de l’Histoire de France mais aussi ce qui a construit notre Nation autour de valeurs fondamentales que sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, complétées depuis un peu plus d’un siècle par la Laïcité. Un thème fort, assurant l’impartialité de l’État devant les différentes religions, que chacun peut trouver dès l’Article Premier de la Constitution française, à savoir que la France assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, race ou de religion. Néanmoins depuis quelques semaines, ma pauvre France, tu t’enlises dans un débat stérile qui nous promet de longues heures nauséabondes en vue de l’élection présidentielle de 2017. A croire que tu as oublié que tu étais une terre de tolérance et de respect. Certains élus voudraient nous faire croire que la

Mate un peu ma nouvelle Rolex

Nicolas SarkozyNotre « cher » président et sa clique gouvernementale ne passent généralement pas une seule semaine sans commettre un impair majeur dans leurs actions. Déjà sous la présidence de Jacques Chirac, un certain Hervé Gaymard avait été épinglé pour la coquette somme dépensée dans la location d’un somptueux appartement de 600 m² au cœur de Paris, aux frais de l’État, bien entendu. Suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, le ton avait été donné dès l’annonce des résultats. Un dîner sur les Champs-Élysées en compagnie d’une jolie collection des plus grandes fortunes du CAC40, parmi lesquelles apparaissaient Bernard Arnault, Martin Bouygues, Serge Dassault, Vincent Bolloré, Jean-Claude Decaux et beaucoup d’autres. Les années passant, les scandales se sont accumulés, faisant grand bruit dans la presse, à la télévision mais aussi et surtout sur Internet. Les relations entre un ministre et sa femme – et plus largement d’un parti politique – avec l’héritière du groupe L’Oréal, l’achat de cigares par Christian Blanc grâce aux impôts des contribuables ou plus récemment encore l’utilisation de deux avions de ligne présidentiels

Du rififi pour une mairie

Mairie de Reims - 14 juillet
Depuis 1977, le Parti Socialiste en rêvait. Adeline Hazan l’a fait. Conquérir la mairie de Reims était une tâche extrêmement difficile quand on connaît le passé royaliste, bourgeois et conservateur de la ville. Mais plus qu’une victoire de la gauche, il est important de souligner que le choix de la majorité des votants a été un choix indépendant de tout clivage politique. Qu’il s’agisse de Renaud Dutreil, ancien ministre des PME, fraîchement parachuté quelques mois avec les élections ou de Catherine Vautrin, ancienne ministre de la cohésion sociale, qui représentait non pas le changement mais la continuité de la politique de l’ancien Maire Jean-Louis Schneiter, les deux candidats de droite étaient avant tout des députés à l’Assemblée Nationale, qui ont surtout passé leur temps à Paris ces dernières années. Adeline Hazan, certes députée européenne, a passé ces sept dernières années à suivre les dossiers de la ville en tant que chef de l’opposition au conseil municipal. Son élection est donc légitime. Le score sans appel qu’elle a réalisé, à la sortie des urnes et à

Pauvre paysanne et noble chevalier

Ségolène RoyalIl était une fois, Mère Ségola qui nous avait promis le beurre et l’argent du beurre. Paysanne et mère de plusieurs enfants, originaire de la région Poitou-Charentes, cultivant le goût des choses simples, elle avait pourtant voulu se lancer dans la conquête des palais dorés de la capitale. De l’argent et de la croissance pour tous, du bonheur en tablettes de chocolat, de la bonne humeur dans les boîtes de camembert – pour ne pas dire de Vache qui rit – Mère Ségola se voulait généreuse, peut-être trop même. Eh oui, elle proposait que nous nous aimions les uns et les autres ou encore de voter en sa faveur pour aller courir dans les champs avec elle, tablier et pot de lait en main. Naïve, innocente et sure d’elle, rien ne lui faisait peur. Portée par une vague populaire mais délaissée par les siens, notamment Dominique, Laurent et François, Mère Ségola se dressa vaillamment contre ses détracteurs. Mais Frère Nico, preux chevalier, se dressa sur son chemin, prêt à livrer bataille contre tout ennemi, prêt

Tu ne te marieras point

Signes religieuxIl y a encore peu de temps, la laïcité était brandie dans tout conflit et plus particulièrement dans ceux opposant religion et État français. En effet, depuis 1905 l’Église et l’État français sont deux institutions séparées par la loi, où chacune ne peut – en théorie – ni contrôler, ni influencer l’autre. Encore récemment, l’État français a dû faire preuve de fermeté pour réussir à voter une loi interdisant le port de signes religieux dans tout établissement scolaire français et plus largement au sein de toute institution publique. Certains et certaines se sont alors élevés contre ce projet de loi « discriminatoire » qui selon eux briguaient leur liberté de religion et plus largement, leur liberté d’expression. Problème étant que la liberté reste justement quelque chose qui s’arrête à celle d’autrui. Mais la principale caractéristique que présentent beaucoup de Français est leur capacité à râler et à se plaindre à chaque fois qu’une nouvelle loi quelque peu restrictive, pour quelle que population que ce soit, est sur le point d’être appliquée. On s’en prend au