Sous le soleil de Lisbonne

Monastère des HiéronymitesIl y a un peu plus de deux mois, je me suis rendu à Bruxelles pour la toute première fois de ma vie. Puis le cœur s’est épris d’un homme tendre et généreux ; et une visite en amena une autre puis une suivante. L’été arriva et l’heureux élu décida de m’emmener en voyage avec lui, d’abord quelques jours aux Pays-Bas. Flâner le long des canaux de Delft et d’Amsterdam ou bien encore découvrir la ville de la Haye ont été mon quotidien pendant plus de trois jours, la plupart du temps sous un soleil radieux. Mais une destination surprise de voyage pour une semaine se profilait déjà à l’horizon, sans que je ne connaisse ni le pays, et encore moins la ville. Malgré un secret farouchement gardé pendant de longues semaines, la gaffe arriva la veille du départ mais ne changea en rien le bonheur de partir à bord d’un avion, prêt à poser le pied sur le sol d’une nation d’Europe où je n’étais encore jamais allé : le Portugal. A part quelques

Applique de la crème solaire

Crème solaire en forme de soleilSi je peux t’offrir un seul conseil utile pour l’avenir, je t’offrirais de la crème solaire. Les effets protecteurs et bénéfiques, à long terme, de l’écran total ont été scientifiquement prouvés depuis des décennies alors que les conseils que je vais te prodiguer n’ont aucune fiabilité, ni valeur scientifique, si ce n’est pas ma propre expérience. Profite du pouvoir que te procure la beauté de ta jeunesse tant qu’il est encore temps. Tu ne comprendras alors son pouvoir réel uniquement lorsqu’elle aura été terni par l’âge. Mais crois-moi, quand tu te replongeras dans un album de vieilles photos 20 ans plus tard, tu réaliseras alors le nombre d’opportunités que tu as gâchées et à quel point tu étais splendide. Tu n’es pas aussi gros que tu le penses. N’essaye pas de chercher un sens à la vie, ou bien plutôt si, inquiète-toi, mais sache que chercher un sens à la vie est aussi inefficace que mâcher du chewing-gum pour résoudre une équation d’algèbre. Les vrais problèmes prêts à débarquer dans ta vie sont ceux auxquels

Luxe, raffinement & tasses de thé

Rame de TGV à l'arrêtDepuis un mois, mon quotidien se résume à mon travail, mes allers-retours en TGV, mes jours de congés passés à dormir et profiter de mon temps libre. Je n’irais pas jusqu’à dire que chaque jour est une partie de plaisir mais globalement j’aime ce que je fais. Le 260 Faubourg Saint-Honoré ne désemplit quasiment jamais sauf lors des dimanches froids et pluvieux. Puis, il y a quelques plaisirs quotidiens comme ceux de pouvoir prendre sa pause déjeuner en admirant l’Arc de Triomphe ou bien encore de s’asseoir dans le Parc Monceau, le visage à peine réchauffé par le faible soleil hivernal. Viennent aussi les clients de tout horizon, dépensant vingt euros ou presque autant que mon salaire mensuel, simples inconnus ou vedettes du petit écran. C’est ainsi que je me suis retrouvé à servir Yoann Sover un samedi après-midi et Carole Rousseau un jeudi soir. Soit dit en passant cette dernière est encore plus belle en vrai qu’à la télévision : une femme d’environ un mètre quatre-vingts et aux magnifiques cheveux châtains, à la beauté

Reprends donc une tasse de thé

Maison de thé Mariage FrèresAprès avoir eu un entretien dans une prestigieuse maison de thé parisienne, j’ai enfin obtenu une réponse de leur part aujourd’hui, en milieu d’après-midi. Je pensais que le téléphone qui vibrait près d’un jour après la date butoir fixée lors de l’entretien pour me donner leur avis définitif était un mauvais signe. Il n’en fut rien. Je commence donc à travailler vendredi à Paris au poste de vendeur polyvalent au comptoir. Il me semblait pourtant en repensant à l’entretien qui s’était écoulé jeudi, que mes chances d’obtenir le poste étaient quand même grandement compromises. N’ayant aucune expérience professionnelle, encore moins dans le domaine de la vente, face à un homme particulièrement dynamique prêt à tester ma réelle motivation par des questions auxquelles je n’avais vraiment aucune réponse à apporter, je me suis pourtant senti prêt à me battre, car ce poste me faisait envie. Reste à savoir si cette nouvelle expérience m’aidera à trouver ma voie professionnelle. Je n’espère cependant pas rester à 1.500 € par mois toute ma vie mais je trouve le salaire

Existence solitaire

Titanic - Jack Dawson & Rose DeWitt BukaterIl y a des jours comme ça où tout semble ne pas sourire. Le ciel est gris, l’air est humide, la morosité t’envahit. Le téléphone portable présent sur le bureau reste désespérément muet et malgré tes appels, aucun de tes amis ne répond présent. Finalement, dans l’esprit de te changer les idées, tu prends ton courage à deux mains, ouvre votre parapluie et te rends au cinéma. Le cinéma, un des rares endroits où le rêve et le romantisme existent encore – à la sauce Hollywoodienne bien sûr. Qui n’a jamais rêvé de vivre des moments tels que Jack Dawson et Rose DeWitt Bukater, tous deux insouciants, brisant les interdits de l’époque, alors que leur paquebot s’apprête à couler ? Qui n’a pas frémi devant l’amour impossible auquel se livraient Roméo Montaigu et Juliette Capulet et qui se termine de manière si tragique ? Cette fois-ci, je décide de me rendre à la séance d’un film semi-biographique sur la vie de Jane Austen et d’une présupposée romance qui dura pendant sa vie entière. Et même

Oser aimer à nouveau

Premières amoursLorsque notre toute première histoire d’amour se manifesta, nous y avons tous crû à 100 %. La passion ardente s’est mélangée au désir brûlant et à l’envie de s’engager pour de bon avec celui ou celle qui faisait battre notre cœur. Pour une raison ou une autre, cette histoire s’est terminée – dans le compromis ou la tragédie – et alors nous avons cessé d’aimer. Peut-être avons-nous cessé d’aimer sans limite mais notre cœur brisé n’a pas pour autant complètement arrêté de fonctionner : il s’est mis en veille, croyant que cette histoire serait unique. Certes, personne n’oubliera jamais le premier baiser, les premiers émois, le premier contact d’une peau étrangère et la chaleur d’un corps blotti contre le sien. Vient ensuite la difficile période où chaque individu se doit d’être fort, de croire à nouveau à une nouvelle relation qui ne sera, ni ne pourra être identique à la première, bien entendu, mais qui réservera son lot de surprises – bonnes ou mauvaises. Même si l’amour s’est enfuit, il ne demande qu’à revenir sous

Ainsi continue la vie

Ambulance de pompiers françaisS’il y a quelque chose qui m’a interpellé en retrouvant ma terre natale c’est bien le nombre de fois où chacun d’entre nous peut entendre des sirènes – de police, de pompiers, d’ambulance – se déclencher dans la journée. Ce bruit si strident qui symbolise la souffrance – physique ou morale – d’une personne en détresse, qui n’a d’autres moyens pour s’en sortir que d’en appeler à une force armée ou à des soins médicaux urgents. Mais dans notre société où tout repose sur l’individualisme, nous arrive-t-il une seule fois de penser à tous ses gens qui nous entourent – proches ou parfaits inconnus – qui souffrent à leur manière, chaque jour, en silence ? Ennuis de santé, problèmes financiers, mais aussi disputes ou peines de cœur semblent rythmer notre vie hebdomadaire. Et puis finalement, il existe cette quête que chacun cherche à accomplir pour remplir son existence. Pour certains il s’agit de la recherche d’un métier ou bien encore l’envie de recréer une famille que nous n’avons jamais eue. Pour d’autres, c’est la poursuite

L’emmerdement du dimanche

Vivement dimancheLe dimanche est le jour où tout être humain normalement constitué peut enfin prendre le temps de faire ce dont il a envie. Comme la plupart des magasins sont fermés, on ne peut généralement pas passer sa journée dehors, mis à part quelques exceptions comme les Champs-Élysées. Au mieux, on peut atterrir dans un cinéma à assister à la projection d’une bonne comédie romantique mielleuse ou d’un film d’auteur qui vous donne envie de vous jeter dans la Seine en sortant de la salle. Et comme si le dimanche n’était pas un jour suffisamment chiant comme ça, la télévision n’aide en rien, que ça soit sur M6 qui nous propose sa saga étalée sur 15 semaines, France 2 et Michel Drucker ou encore TF1 et Walker Texas Ranger. Heureusement, quelques chaînes du satellite et du câble nous offrent des programmes relevant un peu le niveau du paysage audiovisuel français dominical. Mis à part passer sa journée à glander devant la télévision, il ne reste pas plus d’options qui s’offrent à nous. A vrai dire

Différence innée ou acquise

Lions gayAujourd’hui la télévision suédoise diffusait un documentaire très intéressant sur l’origine de l’homosexualité. Car même si celle-ci a existé au sein de toute civilisation et à toute époque, sa perception a été de nombreuses fois l’objet de débats houleux et qui plus est, encore plus dans le cadre d’une élection présidentielle. La question demeure hautement délicate. Et pour comprendre la force des préjugés, il faut tout simplement remonter le temps. Il n’est pas pourtant pas nécessaire de se rendre à des siècles du nouveau millénaire. Avant même la Seconde Guerre Mondiale, lorsque Hitler arrive au pouvoir en 1933, il décide alors de purifier la race aryenne sous couvert de constats simples : les pédérastes nuisent à l’expansion démographique et sont féminisés, donc incapables de combattre et de défendre le Reich. Le régime nazi divise alors les homosexuels en deux groupes. D’un côté ceux dont la sexualité déviante serait innée et de l’autre côté, ceux sont la sexualité serait acquise donc « soignable ». Cette théorie appuyée sur des travaux médicaux d’avant-guerre avait eu pour conséquence

Scène pastorale du galant Sud

Plantation Oak AlleyLe Sud des États-Unis, cette terre où le coton est roi. Les plantations de riches maîtres se font concurrence, par le blanc de leurs murs, par le noir de leurs esclaves. Sous l’insatiable soleil et l’insoutenable chaleur, le coton est ramassé à la main, depuis l’aube jusqu’à l’aurore. Après être entré dans le domaine, une large allée dominée par d’imposants chênes mène à l’habitation principale. Petit à petit, apparaît le domaine, ses colonnes blanches et son fronton d’inspiration néo-classique. A l’abri, la maîtresse de la plantation est confortablement assise à l’ombre avec ses amies ; toutes agitent frénétiquement leur éventail pour tenter d’échapper à la chaleur écrasante. Transpirant sous le poids de leur crinoline, elles laissent le temps s’écouler paisiblement au rythme de diverses discussions. Une domestique noire se tient à disposition pour leur servir de l’eau fraîche accommodée de zestes de citron. L’ensemble des habitants de la plantation ne vit qu’au rythme d’une seule et unique chose : le coton. Sous le soleil accablant, il demande eau et soins, harassant encore et toujours plus