Overdose de connexions

Grindr
Je l’avoue, j’ai été un très grand utilisateur des sites et des applications sensés m’offrir le Prince charmant sur un plateau d’argent. Longtemps, j’y avais été réfractaire et puis à force d’en entendre parler, je m’étais inscrit, un peu à reculons, poussé par des amis. Il faut dire que ces sites promettent monts et merveilles. On se laisse tenter, on se prend au jeu de la séduction. Je découvre qui sont les gays du quartier, peut-être que mon voisin de palier est inscrit lui aussi. Le résultat est synonyme, au final, de beaucoup de temps gâché pour pas grand chose. Il y a ces nombreuses discussions qui tournent très rapidement autour de la ceinture, à savoir si tu es actif ou passif – comprends ici si tu aimes prendre ou te faire prendre – ou encore à connaître la taille de ton sexe ou si tu as des photos de ton postérieur. On te demande plus de photos de toi car le doute persiste. Beaucoup de profils sont en réalité des profils bidons, remplis de

Douloureux souvenirs du collège

Moqueries d'enfantRien ne leur échappe ; les enfants peuvent effectivement être d’une incroyable cruauté envers les autres. A commencer par mes nièces qui jugent que leurs parents sont désormais des « vieux » étant donné qu’ils ont fêté leur 40 ans cette année. Si j’en viens à ce sujet c’est pour mieux te confier que les années collège ont sans doute été les plus dures pour moi. Pas vraiment du point de vue des résultats scolaires mais surtout parce qu’à cette époque de l’adolescence, on se construit en dénigrant l’autre. Ainsi, la moindre différence physique est soulignée avec dureté. Et petit gringalet imberbe à la voix fluette que j’étais à l’époque, je dois avouer que certains n’ont pas été tendres avec moi. Et dire que tout ça s’est déroulé dans l’un des établissements les plus prestigieux du centre-ville de Reims. Pour ne rien arranger et rentrer un peu plus dans le cliché, je n’aimais pas non plus les cours de sport. Avec le recul, je réalise à quel point j’ai été le bouc-émissaire durant quatre années

Aime ton prochain comme toi-même

Abolition de l'esclavage - Briard

Dépasser l’obscurantisme. Cette affirmation résume en elle-même l’enjeu du débat de société initié il y a quelques mois par le nouveau gouvernement français. S’opposer à la superstition et à l’intolérance était sa finalité. Aujourd’hui, j’ai le sentiment que nous assistons justement à un jour historique et j’en viens à me rappeler mes cours d’Histoire à l’école primaire, au collège et au lycée. Ces longues heures parfois inintéressantes mais qui insistaient sur la « grandeur » de la France. Son Esprit des Lumières. Sa Révolution de 1789, porteuse d’espoirs et d’idéaux, repris par bon nombre d’organisations internationales dans leurs chartes ou leurs règlements. Le peuple français et ses représentants voulaient assurer l’égalité des citoyens, la liberté de chaque Français à vivre pleinement sa vie dans le respect des autres et de la Loi, la fraternité entre habitants et ceux des autres pays. Je garde toujours à l’esprit le chemin qui a été fait par notre Nation sur le long chemin de l’égalité notamment par le décret d’abolition de l’esclavage en 1848, l’ordonnance accordant le droit de

Amitiés particulières

Pouces amisIl y a des amis qui nous suivent toute une vie. Peu importe qu’ils soient loin de nous – à Québec, Paris ou Stockholm – ou qu’ils soient nos proches voisins. Même s’il vient assez facilement à l’esprit de quiconque de nommer ses principaux meilleurs amis, la véritable amitié est pourtant difficile à obtenir entre soi-même et les autres. A combien d’entre eux confierions-nous les clés de notre appartement s’ils en avaient besoin alors que nous ne sommes pas là ? Certainement à un nombre qui tient sur les doigts de deux mains, peut-être même d’une seule. En fin de compte, qui n’a jamais été déçu(e) de la part d’un(e) prétendu(e) ami(e) ? Cette amitié que l’on croyait à l’épreuve de tout, qui a finalement été meurtrie par une tromperie, un mensonge, une dispute ou pire encore. Il n’est pas chose aisée de savoir sur qui nous pouvons réellement compter. Sincérité et honnêteté sont sans doute des règles clés en ce qui concerne l’amitié. Pourtant, certaines personnes se retrouvent aveuglées, par peur principale d’être seules

Royaume du glamour et de l’hypocrisie

You Gay Tea DanceIl paraît que je suis actuellement classé n°1 d’un site de rencontres gay. Après vérification, il s’avère que l’information était exacte : grand bien m’en fasse car elle ne change absolument rien à ma vie quotidienne. Chemin faisant, j’essaye de ne pas dépasser les trois heures de présence dans les soirées gay de la capitale bruxelloise. En effet, on y trouve là tout ce que le fameux « milieu » a de beau – et surtout de moins beau – à offrir. Du cliché total jusqu’à ce qu’on n’imaginait pas être possible, chacun est servi. Bien évidemment, les rumeurs vont bon train : impossible de ne pas être au courant de qui couche avec qui – ou plutôt quoi selon les cas. Tous calqués sur le même moule, fiers d’arborer le petit élan, le joueur de polo ou le rectangle rouge et blanc sur leur pectoral gauche, après avoir passés plus de vingt minutes à fixer les quelques mèches rebelles de leur frange toute prête à faire pâlir celle d’un certain héros d’une comédie musicale

Prends ma main, mon Prince

Prince Aladdin - DisneyIl est des choses qu’on ne peut expliquer par des mots ou par des gestes. Le fait que je n’ai jamais cru au Prince Charmant en fait partie. De par leur nature, les hommes sont des êtres capables du pire comme du meilleur ; l’Histoire en apporta et en apporte encore et toujours, quotidiennement, la preuve. Il est sans doute difficile de décrire en trouvant les mots justes, à quel point ma toute première relation amoureuse a pu être encore plus destructrice concernant certaines de mes attentes sur un garçon. Il serait erroné de dire que je suis prêt à prendre le premier venu car quand il me vient à l’idée, ou à un moment, l’envie d’être dans une relation avec un autre homme, je fais sans doute parti de ceux qui y réfléchissent à deux fois avant de m’engager, et surtout pas avec n’importe qui. Mes erreurs de jeunesse m’ont appris qu’on pouvait bien entendu recevoir beaucoup de choses par amour mais aussi souffrir énormément en espérant trop, de la part de garçons très

C’est ça la magie Disney

Disneyland Resort ParisUne journée chez Disneyland Paris en plein mois d’août est synonyme de nombreuses attractions, d’une foule intense, d’heures de queue interminables, de deux litres de Coca Cola, d’un litre de Vittel, de pleurs d’enfants, de menus « équilibrés » composés d’un trio très américain hot dog-pizza-hamburger, d’incalculables doigts de pieds écrasés, d’odeurs écœurantes de pop-corn et de sucre caramélisé et j’en passe encore beaucoup sous silence. Avec le temps qui passe et des yeux d’adulte, le parc semble tout de suite moins féerique, moins magique et bel et bien, moins enchanteur. On apprécie beaucoup plus Space Mountain, Big Thunder Mountain ou encore Indiana Jones et le Temple du Péril que les attractions qui nous faisaient autrefois rêver comme It’s a small world. La faute à qui, la faute à quoi ? Difficile d’y trouver une réponse nette, claire et précise, tant on ne parvient même pas à la trouver soi-même. Peut-être est-ce dû à ce côté si capitaliste du parc qui fait tout pour récupérer le moindre euro possible provenant du porte-monnaie et

Dors mon petit Prince

Love in the snow
Un soir, à Bruxelles. Un certain vendredi 16 mai 2008. Le temps s’est écoulé alors que ta main glissait rejoindre la mienne. Celles-ci semblaient ne pouvoir se séparer en aucun cas. Ces quelques instants de tendresse n’ont fait que coucher sur le papier le début d’une très belle histoire. Peut-être était-il trop tôt pour parler d’amour ou puisse-t-il n’y en avoir jamais entre eux deux, mais ce soir là, ils se retrouvaient l’un à côté de l’autre, c’était leur toute première fois. Puis, sans que ni l’un ni l’autre se sache pourquoi, leurs corps se sont rapprochés et leurs lèvres se sont rejointes. Personne n’aurait laissé penser que cette banale journée de visite de la capitale belge se serait terminée sur des notes d’amour que même les plus célèbres compositeurs et poètes n’avaient un jour imaginées. Si les flèches de Cupidon n’avaient pas encore transpercé le cœur de ses deux protagonistes, il n’en demeurait pas moins que leurs mots, leurs gestes et leur actes, témoignaient d’un respect mutuel, et sans doute d’une certaine forme d’attachement

Dérisoires distractions de mai

Drapeau gay à la gay prideL’été semble pointer le bout de son nez. Les arbres ont retrouvé leurs feuilles et les fleurs s’épanouissent sous les rayons du soleil. Certes les allergies au pollen s’en donnent aussi à cœur joie mais les garde-robes ont enfin pu troquer les manteaux d’hiver et les pull-overs contre les tee-shirts et les débardeurs. On en oublierait presque que nous ne sommes pourtant que fin mai et que s’annoncent déjà les prémices d’un été sans doute caniculaire, avec des températures qui ont déjà atteint 34°C à Grenoble ou Monaco. Dans un tout autre registre, le retour des beaux jours coïncide étrangement avec les traditionnelles gay prides qui donnent une image bien triste de la communauté homosexuelle. Tout d’abord, je n’ai jamais apprécié le fait de catégoriser une partie de la population, qu’il s’agisse de différences physiques, sexuelles, ethniques ou religieuses. Et pour avoir « participé » à deux reprises à la gay pride de Bruxelles, je trouve que cette démonstration ne rime à rien, si ce n’est à choquer quelques âmes sensibles à la vue de

Quelques microns de protection

Hippies heureuxLà où nos parents avaient le plaisir et la joie, pour ne pas dire la jouissance, de s’envoyer en l’air sans se soucier de grand chose, sous l’influence de substances plus ou moins illicites, au beau milieu des années 70, notre génération a été celle du préservatif. Principalement parce qu’entre temps, un « cancer gay » fit son apparition sur la planète, tout droit sorti de nulle part, décimant des dizaines de milliers de personnes sur la planète jusqu’à causer encore aujourd’hui le décès de millions de personnes par an. Le virus de l’immunodéficience humaine, plus connu sous le nom de VIH – HIV chez nos confrères anglophones – continue de faire ses ravages, pendant que la recherche d’un éventuel traitement, curatif ou préventif, patine. Saluons néanmoins les efforts que fournissent, sans relâche, des milliers de chercheurs aux quatre coins de la planète. Il n’en reste pas moins que chaque partenaire reste un contaminant potentiel, et qu’au fil des années, se protéger est devenu un réflexe acquis par la plus grande majorité d’entre nous. Certains