Funeste vendredi de novembre

Marianne pleure - Attentats de Paris
Le matin du vendredi 13 novembre, je me suis levé prêt à partir en direction de la forêt tropicale pour le site maya de Tikal. Pas particulièrement superstitieux, voire pas du tout, j’ai d’abord pensé : Tiens un vendredi 13 chez les Mayas, c’est assez rigolo. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver d’extraordinaire ou bien d’extrêmement négatif ? tout en arborant un sourire un peu naïf. Après avoir passé la journée à arpenter les sentiers d’une jungle épaisse et humide, essuyé quelques averses copieuses et grimpé au sommet des temples de l’ancienne cité, j’ai réussi à regagner une zone couverte par la téléphonie mobile. J’ai senti mon téléphone vibrer et n’y ai pas prêté plus attention que ça. Encore des SMS pour me souhaiter la bienvenue au Guatemala ! ai-je d’abord pensé. Je ne sais pas pourquoi je me suis permis le doute à la deuxième puis troisième vibration. Des amis m’informent que des fusillades ont eu lieu dans le 11ème arrondissement, dans le 10ème arrondissement et au Stade de France. Des anciennes collègues, loin de

Bienvenue en terre maya

Site maya de Copán - Honduras

Le truc assez sympa quand tu cherches un travail et que tu es célibataire c’est que tu peux décider de partir loin sans te soucier vraiment de ce qui se passe chez toi en France et te dire que tu vas profiter pleinement. J’ai donc décidé de partir en Amérique centrale, plus précisément au Guatemala et au Honduras, sur les traces des peuples mayas, encore relativement préservés du tourisme de masse. Tout d’abord, le voyage est long. Escale obligatoire à Madrid ou à Atlanta selon les compagnies aériennes. Je dois avouer que l’arrivée à Guatemala Ciudad après presque 24 heures de voyage fait du bien. Avant de partir, j’avais eu le réflexe d’acheter un bon guide de voyage et les informations qui circulent sur le Guatemala sont parfois assez alarmistes, notamment en ce qui concerne la sécurité du pays. Certes, il est fréquent de croiser des hommes armés d’une machette ou d’un fusil à pompe devant tout lieu susceptible d’avoir de l’argent – comprends ici qu’il s’agit des banques, des restaurants, des hôtels qui accueillent