Faire l’amour, pas la guerre

Arc de Triomphe - 14 juillet - Drapeau bleu blanc rouge

Le 14 juillet, comme chaque année, c’était la Fête nationale. De l’Arc de Triomphe à la Tour Eiffel, la Marseillaise a résonné plus d’une fois dans les rues ensoleillées de la capitale. J’appréciais à vélo cette insouciance qui caractérise si singulièrement l’été parisien. Les rues sont vides ou presque. Les places de stationnement ne sont jamais aussi faciles à trouver qu’au mois de juillet. On ne fait que rarement la queue dans les magasins. Les étudiants sont partis rejoindre leur famille en province ou ont pris l’avion pour des destinations plus ou moins lointaines afin de profiter de l’été. Les cours des écoles, collèges et lycées restent désespérément silencieuses. Et pour la troisième année consécutive, la météo s’est montrée relativement clémente et j’ai choisi de m’installer avec des amis sur la pelouse du Champ de Mars afin d’assister au feu d’artifice tiré depuis la Tour Eiffel. La soirée était belle et fraîche, ponctuée de rires et d’une forme de joie de vivre, si spécifique à la France. Une nouvelle fois, il a fallu qu’un illuminé

Funeste vendredi de novembre

Marianne pleure - Attentats de Paris
Le matin du vendredi 13 novembre, je me suis levé prêt à partir en direction de la forêt tropicale pour le site maya de Tikal. Pas particulièrement superstitieux, voire pas du tout, j’ai d’abord pensé : Tiens un vendredi 13 chez les Mayas, c’est assez rigolo. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver d’extraordinaire ou bien d’extrêmement négatif ? tout en arborant un sourire un peu naïf. Après avoir passé la journée à arpenter les sentiers d’une jungle épaisse et humide, essuyé quelques averses copieuses et grimpé au sommet des temples de l’ancienne cité, j’ai réussi à regagner une zone couverte par la téléphonie mobile. J’ai senti mon téléphone vibrer et n’y ai pas prêté plus attention que ça. Encore des SMS pour me souhaiter la bienvenue au Guatemala ! ai-je d’abord pensé. Je ne sais pas pourquoi je me suis permis le doute à la deuxième puis troisième vibration. Des amis m’informent que des fusillades ont eu lieu dans le 11ème arrondissement, dans le 10ème arrondissement et au Stade de France. Des anciennes collègues, loin de

L’amour plus fort que la haine

Liberté - Place de la République

Cette semaine commençait comme n’importe quelle autre semaine ordinaire de l’année à Paris. Certes, le temps était froid, gris et humide mais je me suis engouffré de bon matin dans le métro pour aller rejoindre les Grands Boulevards. C’était un matin ordinaire et tranquille comme bien souvent dans le 11ème arrondissement : j’ai vu les enfants se rendre à l’école bien emmitouflés, prêts à faire face aux rigueurs de l’hiver, main dans la main de leur père ou de leur mère. Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes. Les ordinateurs se sont mis en route, les collègues se sont mis à plancher sur les dossiers et les projets en cours… Et pourtant, en ce mercredi 7 janvier, il aura néanmoins fallu que deux hommes viennent troubler la vie d’un quartier, d’un arrondissement, d’une capitale et finalement de toute une Nation en attaquant la rédaction d’un journal nommé Charlie Hebdo. En l’espace de quelques minutes, la rue Nicolas Appert devenait tristement célèbre à travers le monde meurtrie par la folie d’individus prêts à décimer des dessinateurs