Impériale Russie

Palais de l'Ermitage - Saint-Pétersbourg
En ce début du mois d’avril et après avoir passé quelques jours en Finlande, j’ai pris la route de la Russie pour me rendre à Saint-Pétersbourg et à Moscou pour près de deux semaines de vacances. Après avoir passé la frontière, visa russe en poche, ce qui frappe aux premiers abords c’est le peu d’importance laissée à l’environnement aux bords des routes russes : pneus usagés, anciens réfrigérateurs, bouteilles plastiques, et autres détritus en tout genre jonchent allègrement le bas côté. Passé le premier aperçu peu glorieux, la banlieue de Saint-Pétersbourg ressemble à une longue avenue où se dressent des immeubles d’une trentaine d’étages, souvenir d’une époque communiste pas si lointaine encore. Vient ensuite le cœur même de la ville, voulue par Pierre le Grand comme une ouverture sur l’Europe. C’est un fait Saint-Pétersbourg regorge d’Histoire. Par la quantité de monuments aux façades néo-classiques et des couleurs chatoyantes tout d’abord, et ensuite par la richesse et l’importance de ses musées – dont le célèbre Ermitage – où les œuvres des plus grands artistes ont élu

Dépaysement total en Laponie

Ice Hotel - Mur de glaceLa Laponie, terre de tous les extrêmes que peut présenter la Terre. Juste quelques minutes de jour en plein hiver et juste quelques minutes de nuit en plein été. Des températures atteignant facilement les -15°C en plein soleil en hiver. Et pourtant, après avoir passé près de 22 heures dans un train de nuit, à partager mon compartiment couchette avec deux Allemands, Mattias et Joachim, deux Néerlandais, Bart et Dany, ainsi qu’un Suédois nommé Erik, nous sommes finalement tous arrivés à Kiruna. Ici nous attendait à Jukkasjärvi, l’Ice Hotel construit chaque hiver, réalisé entièrement de neige et de glace, où la température intérieure atteint tout de même 5°C quelque soit le temps extérieur. Après avoir déambulé dans les nombreuses suites et chambres que propose l’hôtel – moyennant environ 300 € la nuit si tu as vraiment envie de passer une nuit à te geler les fesses – l’Ice Bar s’est offert à nous avec la particularité de boire des cocktails – composés entre autre de vodka Absolut – dans des verres sculptés dans

Week-end culturel en Dalécarlie

Mine de cuivre de FalunPremière fois que tu quittes réellement Örebro et l’université où tu as élu domicile depuis un bout de temps. Ce week-end organisé par Fadderiet a été une succession de réussites dans tous les domaines. Tout d’abord, tu as eu la chance de partager ta maisonnette suédoise avec Sofia – présidente de l’association – et Susie, autre membre de Fadderiet qui, à elles deux n’engendrent pas vraiment la mélancolie. Partis d’Örebro vendredi en minibus, notre premier arrêt a lieu à Falun, où 22 étudiants issus de trois continents sont descendus à 60 mètres sous Terre, à la découverte de la mine de cuivre classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO qui produisit jusqu’à 35 % de la production mondiale de cuivre au XVIIIème siècle. Symbole de l’industrie suédoise pendant de nombreux siècles avant sa fermeture en 1992, la mine de Falun produit toujours le « rouge de Falun », couleur emblématique de la peinture qui donne toujours aux maisons suédoises traditionnelles leur aspect si particulier. Pendant plus d’une heure, nous arpentons des galeries suintantes et découvrons l’enfer dans

Au pays des mâles blonds

Scandinavie sous la neigeAlors la nouvelle est tombée aussi rapidement qu’un chat chute d’un immeuble de douze étages. Pourquoi douze me diras-tu ? Celles et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi. Je continue. L’être humain qui écrit les quelques lignes de sa vie et les désormais nombreux articles que tu lis régulièrement va abandonner sa petite vie rémoise qu’il menait depuis bientôt vingt ans pour partir dans un pays lointain, froid et rempli de conifères : la Suède. Alors remercions tout d’abord Jérôme Aan de Wiel, mon professeur de civilisation pour m’avoir choisi parmi les nombreux concurrents acharnés. A croire que malgré ma tête et ma voix bizarre (paraît-il), j’arrive et surtout je réussis à me vendre. Suis-je passé sous le bureau ? Pour cette question, je te laisse à tes cogitations personnelles afin d’y répondre par toi-même. Toujours est-il que les choses s’accélèrent : constitution d’un programme d’études, brochure d’informations sur la faculté d’Örebro que je dois recevoir incessamment sous peu et enfin lettre d’admission au programme Erasmus. Je vais passer d’une université qui a pour

La Cité des sacres

Place Royale - Reims
Présentons donc la ville où je suis né et où je réside : Reims. J’en vois déjà certains et certaines qui se demandent « Mais c’est où ça, Reims ? ». Alors Reims se situe dans la région Champagne-Ardenne, au nord-ouest du département de la Marne, à environ 120 kilomètres de Paris. Le peuple Rème la fonda bien avant la naissance de Jésus et elle fut ensuite la capitale de la Gaule Belgique à l’époque romaine, sous le nom de Durocorturum. C’est aussi à Reims que le premier Roi des Francs – Clovis – fut baptisé par l’évêque Saint-Rémi en 496, instituant une longue tradition de sacres des Rois de France jusqu’au dernier Roi du peuple français : Charles X. En 1789, Reims fut maltraitée pour son passé et ses favoritismes royalistes : il en résulte qu’elle n’est pas préfecture de département, contrairement à ce que l’on pourrait penser si facilement. Un comble pour la seule ville qui dépasse les 100 000 habitants dans toute la région et qui réunit aujourd’hui le centre hospitalier