La naissance d’une petite princesse

Main d'un bébéAprès des semaines et des mois de questionnement continu et de paris lancés – non pas sur qui sera le prochain président de la République française – mais sur le sexe du futur bébé de ma belle-sœur, la réponse est arrivée le 17 décembre autour de midi. L’heureux écrivain en herbe de ce site est donc désormais tonton d’une deuxième nièce. Eléonor est née tranquillement, affichant des performances exceptionnelles de 4,05 kilogrammes pour 50 centimètres qui font d’elle une charmante petite fille. Ainsi se profile déjà le gentil tonton gay qui va s’amuser à jouer aux Barbie et à raconter les belles histoires de princesses à ses deux petites nièces. Après tout, je n’ai jamais senti que j’aimerais avoir des enfants alors autant profiter de deux nièces toujours prêtes à me sauter dessus et à faire des bêtises sur les conseils avisés de l’honorable tonton. Peut-être est-ce dû à ma relative « jeunesse » mais je ne me sens pas de taille à élever un ou plusieurs enfants. Premièrement, il y a une vision égoïste

Un sentiment de culpabilité

Gay couple on beachParfois il suffit d’une soirée calme pour se relaxer, laisser le temps s’écouler doucement, et réfléchir à la vie, parfois un peu trop même. Chemin faisant, je repense à moi, à ce que je suis. Un jour viendra où maman et papa devront affronter la réalité, leur fils adoré n’aura pas la vie rêvée qu’ils avaient imaginé pour lui. Le sentiment de culpabilité s’installe : qu’ont-ils bien pu faire pour mériter ça ? Là où ils ont toujours veillé sur moi, m’ont toujours offert ce que je voulais, je les décevrai forcément, d’une certaine manière. Alors j’aurais envie de leur dire par avance « Pardon » ; pardon pour briser les espérances de descendance ; pardon pour causer tant de questions ; pardon pour devoir dire à leurs amis « mon fils et son copain » et tant d’autres gênes que la révélation créera. A quoi ressemblera un Noël où je resterai quand même à part, à infliger ma différence aux invités, à la famille proche ou encore à mes nièces ? Tout parent se

Joie de vivre à la suédoise

Kårhuset - Örebro UniversitetLa neige n’est toujours pas tombée sur la sombre Suède et le temps libre des étudiants internationaux leur offre des heures propices à la fête, aux voyages, à la découverte du monde, aux échanges verbaux – qui tournent parfois aux contacts physiques. Je ferme les yeux sur cet Italien qui s’est enfermé pendant une quinzaine de minutes avec une Allemande dans les toilettes samedi soir dernier. Tout le monde sait qu’ils ont parlé architecture ou bien encore qu’ils ont pu jouer aux échecs. Ne soyons pas mauvaise langue à ce point même si cette dernière a fini la soirée la tête dans la cuvette des toilettes, ironie du sort ou pur hasard ? Quelques jours plus tard, il faut remonter le moral à une étudiante française qui vient de se rendre compte que le suédois avec qui elle avait commencé une relation, est en fait un mec libertin qui occupe l’espace libre de son lit avec une fille différente chaque jour de la semaine en plus de sa copine dite « officielle ». Les Suédois

Pensées amoureuses

Baiser volé gayParfois les mots que tu espérais ne sont pas prononcés, mais certains gestes ne trompent pas. Quand quelqu’un te prend dans ses bras et te serre très fort jusqu’à faire apparaître un bleu sur votre corps, il s’agit pour cette même personne de te prouver à quel point elle tient à toi. Ses mains glissent dans tes cheveux, ses lèvres trouvent naturellement les tiennes, son regard où tu peux presque lire Je t’aime croise tes yeux. Cette tendresse qui caractérise chacun de ses gestes te témoignent de l’affection qu’il te porte. Et toute la nuit durant, tes mains parcourent son corps sans aucune autre pensée que celle de lui apporter le bien-être qui lui manque depuis si longtemps. Les heures passent inlassablement et pourtant tu n’éprouves pas la moindre fatigue. Tu es tout simplement heureux d’être là à masser tendrement la personne qui occupe la plus belle place dans ton cœur. Et vient le moment où ses mains s’égarent. Tout en te faisant l’amour d’une manière délicate tu sens ses lèvres déposer des baisers sur

Une histoire de Dieux

JésusDe tout temps, l’homme a cherché à comprendre son environnement – en toute légitimité bien sûr – et à répondre à plusieurs questions inexplicables ou bien toujours inexpliquées, même aujourd’hui. Son ascendance, l’origine du monde qui l’entoure et même celle de notre galaxie et la possible existence d’une vie après la mort, ont trouvé des réponses dans des théories religieuses dont découle un certain nombre de croyances plus ou moins connues. Au cœur de la jungle d’Amérique Centrale, les civilisations maya et aztèque interprétaient les éclipses de soleil comme la manifestation du pouvoir divin pour annoncer la fin du monde. Au Moyen-Age, l’Église catholique assurait la population que la Terre était au centre de l’univers et que par conséquent l’homme l’était lui aussi. Monumentale erreur corrigée par Galilée et Copernic, génies scientifiques persécutés de leur vivant pour leurs idées « sataniques ». Puis arriva Charles Darwin, qui osa remettre en question l’origine même de l’homme en publiant la théorie de l’évolution des espèces. L’homme ne descendait absolument plus d’Adam et Eve mais il était bel

Marre d’en avoir marre

Période stressante et angoissante que constituent les examens, ceux-ci sont pourtant inévitables. Tranquillement installé dans un avion en partance pour Miami il y a un an, cette année je me retrouve dans un amphithéâtre à composer. Depuis deux ans leur inlassable répétition me harcèle. Après un bourrage de crâne intensif de littérature, de civilisation, de grammaire, de phonétique et de traduction pendant 12 semaines, on t’évalue sur 10 lignes de ton cours. A toi ensuite d’avoir beaucoup de chance : tomber sur un sujet que tu maîtrises et qui te plaît ou bien complètement l’inverse. Malheureusement, en ce moment, il s’agit plutôt du contraire. Ton examen de littérature tombe sur le cours du professeur qui n’a fait que la moitié de ses cours à cause de grèves, absences et feignantise totale de sa part pour ne rattraper aucun cours. Bien sûr, elle clame la clémence et répète à tue-tête que seule une connaissance primordiale de l’œuvre est nécessaire pour l’examen, il n’en reste pas moins que sur les quatre livres à lire du semestre, celui-là

La tentation du sucre

Macarons multicoloresCet évènement peut arriver à tout le monde, à n’importe quel moment. Une envie irrésistible et incontrôlable. Je ne parle pas d’un désir qui se manifeste par une érection ou une culotte humide quand tu croises une magnifique créature au détour d’une rue mais plutôt par une attraction démesurée vers la nourriture et plus particulièrement à destination des mets sucrés. Macarons, glaces, bonbons, profiteroles, gâteaux, tartes, sirops, sorbets, guimauves et chocolat ont de beaux jours devant eux. Et pourtant le culte du corps te tiraille : attention à cette fraise Tagada qui sitôt engloutie apparaîtra dès demain sur tes hanches ou non loin de ton nombril. Parfois l’appel du cœur et des papilles se fait plus fort que ta raison : tu craques. A chacun sa manière, à chacun son moment. Cela peut passer par un carré de chocolat discrètement dérobé dans la porte du réfrigérateur à la lumière de la Lune qui luit au dehors par cette nuit glaciale à l’engloutissement complet d’un paquet de biscuits devant ton téléviseur en moins de dix minutes

Au pays des mâles blonds

Scandinavie sous la neigeAlors la nouvelle est tombée aussi rapidement qu’un chat chute d’un immeuble de douze étages. Pourquoi douze me diras-tu ? Celles et ceux qui me connaissent bien sauront pourquoi. Je continue. L’être humain qui écrit les quelques lignes de sa vie et les désormais nombreux articles que tu lis régulièrement va abandonner sa petite vie rémoise qu’il menait depuis bientôt vingt ans pour partir dans un pays lointain, froid et rempli de conifères : la Suède. Alors remercions tout d’abord Jérôme Aan de Wiel, mon professeur de civilisation pour m’avoir choisi parmi les nombreux concurrents acharnés. A croire que malgré ma tête et ma voix bizarre (paraît-il), j’arrive et surtout je réussis à me vendre. Suis-je passé sous le bureau ? Pour cette question, je te laisse à tes cogitations personnelles afin d’y répondre par toi-même. Toujours est-il que les choses s’accélèrent : constitution d’un programme d’études, brochure d’informations sur la faculté d’Örebro que je dois recevoir incessamment sous peu et enfin lettre d’admission au programme Erasmus. Je vais passer d’une université qui a pour

L’impression d’une vie insipide

Fatigue du petit-déjeunerAujourd’hui, je me suis réveillé vers midi comme à l’accoutumée lorsque je n’ai pas cours. La journée ne s’annonçait pas pire qu’une autre, mais ne serait nullement supérieure à une autre. Il y a des jours comme ça où on préfèrerait rester caché sous sa couette plutôt que de devoir se lever, passer du temps dans la salle de bain puis s’habiller et voir des gens dans la rue qui, sitôt t’auront aperçu, t’oublieront. Ces instants où même la mélodie qui te plaisait tant hier t’énerve, où le jus d’orange que tu bois n’a aucune saveur particulière et où l’on mange sans trop savoir pourquoi, plus pour combler un manque que par réelle sensation de faim. Des moments comme ceux-ci, je les collectionne quasiment au point de pouvoir en tapisser les murs de ma chambre. L’impression que personne ne te comprend réellement dans ce monde où tout nous échappe, où tout bouge tellement vite, trop vite même. Et pourtant il faut survivre, se faire une place tant bien que mal, mais en a-t-on vraiment la

Une histoire de poils

Poils autour du nombril
De tout temps, jamais un élément n’aura jamais autant été traqué que de nos jours. Non je ne parle pas de Ben Laden, ni même de Jake Gyllenhaal, je veux vous parler… du poil ! Ce pauvre survivant de l’époque où nous ressemblions tous à un cousin éloigné de Cheetah a pourtant la vie difficile. Servant autrefois à nous protéger des agressions extérieures et à nous réchauffer par temps frais, il ne nous est plus d’aucune utilité aujourd’hui, et pourtant ce bougre, aussi inoffensif soit-il, résiste. Les femmes ont commencé à le raser, à l’arracher, à l’épiler, à grand renfort de coups de pince, de bandelettes de cire et de crèmes dépilatoires en tout genre. Puis les hommes, via l’imagerie gay qui se diffuse au travers des magazines et des publicités s’affichant dans n’importe quel abribus de nos contrées, se sont sentis touchés par ce nouvel élan glorifiant les jambes ou le torse imberbe. Les cyclistes et les nageurs ont été les précurseurs ; la mode et la publicité ont fait le travail restant. Et