Douloureux souvenirs du collège

Moqueries d'enfantRien ne leur échappe ; les enfants peuvent effectivement être d’une incroyable cruauté envers les autres. A commencer par mes nièces qui jugent que leurs parents sont désormais des « vieux » étant donné qu’ils ont fêté leur 40 ans cette année. Si j’en viens à ce sujet c’est pour mieux te confier que les années collège ont sans doute été les plus dures pour moi. Pas vraiment du point de vue des résultats scolaires mais surtout parce qu’à cette époque de l’adolescence, on se construit en dénigrant l’autre. Ainsi, la moindre différence physique est soulignée avec dureté. Et petit gringalet imberbe à la voix fluette que j’étais à l’époque, je dois avouer que certains n’ont pas été tendres avec moi. Et dire que tout ça s’est déroulé dans l’un des établissements les plus prestigieux du centre-ville de Reims. Pour ne rien arranger et rentrer un peu plus dans le cliché, je n’aimais pas non plus les cours de sport. Avec le recul, je réalise à quel point j’ai été le bouc-émissaire durant quatre années

Funeste vendredi de novembre

Marianne pleure - Attentats de Paris
Le matin du vendredi 13 novembre, je me suis levé prêt à partir en direction de la forêt tropicale pour le site maya de Tikal. Pas particulièrement superstitieux, voire pas du tout, j’ai d’abord pensé : Tiens un vendredi 13 chez les Mayas, c’est assez rigolo. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver d’extraordinaire ou bien d’extrêmement négatif ? tout en arborant un sourire un peu naïf. Après avoir passé la journée à arpenter les sentiers d’une jungle épaisse et humide, essuyé quelques averses copieuses et grimpé au sommet des temples de l’ancienne cité, j’ai réussi à regagner une zone couverte par la téléphonie mobile. J’ai senti mon téléphone vibrer et n’y ai pas prêté plus attention que ça. Encore des SMS pour me souhaiter la bienvenue au Guatemala ! ai-je d’abord pensé. Je ne sais pas pourquoi je me suis permis le doute à la deuxième puis troisième vibration. Des amis m’informent que des fusillades ont eu lieu dans le 11ème arrondissement, dans le 10ème arrondissement et au Stade de France. Des anciennes collègues, loin de

L’amour plus fort que la haine

Liberté - Place de la République

Cette semaine commençait comme n’importe quelle autre semaine ordinaire de l’année à Paris. Certes, le temps était froid, gris et humide mais je me suis engouffré de bon matin dans le métro pour aller rejoindre les Grands Boulevards. C’était un matin ordinaire et tranquille comme bien souvent dans le 11ème arrondissement : j’ai vu les enfants se rendre à l’école bien emmitouflés, prêts à faire face aux rigueurs de l’hiver, main dans la main de leur père ou de leur mère. Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes. Les ordinateurs se sont mis en route, les collègues se sont mis à plancher sur les dossiers et les projets en cours… Et pourtant, en ce mercredi 7 janvier, il aura néanmoins fallu que deux hommes viennent troubler la vie d’un quartier, d’un arrondissement, d’une capitale et finalement de toute une Nation en attaquant la rédaction d’un journal nommé Charlie Hebdo. En l’espace de quelques minutes, la rue Nicolas Appert devenait tristement célèbre à travers le monde meurtrie par la folie d’individus prêts à décimer des dessinateurs

Jeu, set & match

Roland Garros - Paris

En France, le mois de mai désespère souvent les touristes étrangers et les professionnels du monde des affaires. Tout d’abord, par le nombre de jours fériés qui se transforment généralement en « ponts » et réussissent à éloigner la plupart des salariés de leur bureau une bonne moitié du mois… En mai, c’est aussi le temps du Festival de Cannes, qui n’a pas eu l’éclat escompté cette année, étant donné la météo capricieuse, tant au niveau des températures que des précipitations. Puis vient l’inévitable événement phare de la capitale, le tournoi de tennis de Roland Garros, qui se tient chaque année à la Porte d’Auteuil. Depuis mes plus jeunes années, mon parrain m’avait converti au visionnage des matchs à la télévision. Par conséquent, me rendre à Roland Garros me trottait dans la tête depuis quelques années déjà. Mais les deniers manquaient et les examens empêchaient de planifier quoique ce soit à cette période de l’année. 2013 était l’année où m’y rendre devenait possible… Après avoir patienté pendant plus d’une heure le jour de l’ouverture des

Amour sacré de la patrie

Drapeau français
De par l’actualité, je me suis récemment demandé ce que représentait le fait d’être français, c’est-à-dire d’être lié juridiquement par la même nationalité que Molière, Voltaire et tant d’autres encore. Ce qui me frappe dans l’inutile débat que certains partis politiques ont lancé, c’est tout d’abord cette façon de chercher (délibérément ?) une mauvaise origine à tous les malheurs qui sont sensés accabler le pays. Alors que le pessimisme règne sur la France, ses femmes n’ont jamais donné naissance à autant d’enfants qu’aujourd’hui. Étrange paradoxe. C’est sans doute ce trait de caractère si particulier à notre pays qui fait sa singularité cartésienne. Malgré cette facilité à peindre de noir l’avenir, nous l’envisageons avec dignité et discernement. Par ailleurs, c’est également dans ce refus de l’adversité que les Français trouvent sans relâche la force de s’investir et se battre pour des causes que beaucoup d’autres Européens jugeraient désespérées. Le Français de base peut perdre une bataille certes, mais il se refuse tout simplement à perdre la guerre, qu’elle soit contre l’oppression d’un gouvernement, de droite comme

Dérisoires distractions de mai

Drapeau gay à la gay prideL’été semble pointer le bout de son nez. Les arbres ont retrouvé leurs feuilles et les fleurs s’épanouissent sous les rayons du soleil. Certes les allergies au pollen s’en donnent aussi à cœur joie mais les garde-robes ont enfin pu troquer les manteaux d’hiver et les pull-overs contre les tee-shirts et les débardeurs. On en oublierait presque que nous ne sommes pourtant que fin mai et que s’annoncent déjà les prémices d’un été sans doute caniculaire, avec des températures qui ont déjà atteint 34°C à Grenoble ou Monaco. Dans un tout autre registre, le retour des beaux jours coïncide étrangement avec les traditionnelles gay prides qui donnent une image bien triste de la communauté homosexuelle. Tout d’abord, je n’ai jamais apprécié le fait de catégoriser une partie de la population, qu’il s’agisse de différences physiques, sexuelles, ethniques ou religieuses. Et pour avoir « participé » à deux reprises à la gay pride de Bruxelles, je trouve que cette démonstration ne rime à rien, si ce n’est à choquer quelques âmes sensibles à la vue de

Gratuité culturelle parisienne

Bastille vu depuis le Port de l'ArsenalSurfant sur la mode du « gratuit« , à savoir les journaux gratuits, les produits gratuits et bien d’autres encore, le gouvernement français a récemment décidé de rendre gratuit l’accès aux collections permanentes des principaux musées nationaux, du moins pour les personnes âgées de moins de 26 ans et originaires de l’Union Européenne. La mesure, honorable certes, me laisse quelque peu dubitatif sur le manque à gagner pour l’entretien, le fonctionnement, les restaurations et bien entendu les nouvelles acquisitions des musées français. Tout d’abord, je trouve quelque peu anormal d’accorder cette gratuité à des jeunes dont les parents ne s’acquittent pas de leurs impôts en France. Dans une toute autre optique, bon nombre de pays pratiquent la gratuité pour les jeunes, voire toutes les personnes possédant la nationalité du pays en question, mais font contribuer plus fortement les touristes à l’effort de préservation et d’enrichissement des principaux lieux culturels. Les musées russes, dont le célèbre Ermitage à Saint-Pétersbourg, sont totalement gratuits pour les ressortissants russes alors que les touristes étrangers participent plus fortement, notamment

Luxe, raffinement & tasses de thé

Rame de TGV à l'arrêtDepuis un mois, mon quotidien se résume à mon travail, mes allers-retours en TGV, mes jours de congés passés à dormir et profiter de mon temps libre. Je n’irais pas jusqu’à dire que chaque jour est une partie de plaisir mais globalement j’aime ce que je fais. Le 260 Faubourg Saint-Honoré ne désemplit quasiment jamais sauf lors des dimanches froids et pluvieux. Puis, il y a quelques plaisirs quotidiens comme ceux de pouvoir prendre sa pause déjeuner en admirant l’Arc de Triomphe ou bien encore de s’asseoir dans le Parc Monceau, le visage à peine réchauffé par le faible soleil hivernal. Viennent aussi les clients de tout horizon, dépensant vingt euros ou presque autant que mon salaire mensuel, simples inconnus ou vedettes du petit écran. C’est ainsi que je me suis retrouvé à servir Yoann Sover un samedi après-midi et Carole Rousseau un jeudi soir. Soit dit en passant cette dernière est encore plus belle en vrai qu’à la télévision : une femme d’environ un mètre quatre-vingts et aux magnifiques cheveux châtains, à la beauté

Reprends donc une tasse de thé

Maison de thé Mariage FrèresAprès avoir eu un entretien dans une prestigieuse maison de thé parisienne, j’ai enfin obtenu une réponse de leur part aujourd’hui, en milieu d’après-midi. Je pensais que le téléphone qui vibrait près d’un jour après la date butoir fixée lors de l’entretien pour me donner leur avis définitif était un mauvais signe. Il n’en fut rien. Je commence donc à travailler vendredi à Paris au poste de vendeur polyvalent au comptoir. Il me semblait pourtant en repensant à l’entretien qui s’était écoulé jeudi, que mes chances d’obtenir le poste étaient quand même grandement compromises. N’ayant aucune expérience professionnelle, encore moins dans le domaine de la vente, face à un homme particulièrement dynamique prêt à tester ma réelle motivation par des questions auxquelles je n’avais vraiment aucune réponse à apporter, je me suis pourtant senti prêt à me battre, car ce poste me faisait envie. Reste à savoir si cette nouvelle expérience m’aidera à trouver ma voie professionnelle. Je n’espère cependant pas rester à 1.500 € par mois toute ma vie mais je trouve le salaire

This, folk, is Versailles

Marie-Antoinette - Sofia Coppola
L’année 2006 sera Marie-Antoinette… ou ne sera pas ! Tout d’abord citons le film de Sofia Coppola qui sera projeté dès demain sur tous les écrans de France et de Navarre et en exclusivité mondiale s’il vous plaît, festival de Cannes oblige ! Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, c’est l’histoire d’une femme – ou plutôt d’une jeune adolescente – arrachée à son pays pour sceller un traité de paix franco-autrichien. En 1770, cette demoiselle doit quitter le palais de Schönbrunn, abandonner sa famille et sa langue maternelle pour se rendre en France afin d’y épouser le futur roi : Louis XVI. Marie-Antoinette c’est aussi du glamour avant le strass et les paillettes d’Hollywood, une histoire à la Diana Spencer avant l’heure. Cette jeune enfant, déracinée avant même d’avoir pu se rendre compte qu’elle ne reverrait jamais sa terre natale, se retrouve couronnée du titre de Reine de France. Le conte de fées commence.

Marie Antoinette à la rose
En arrivant en France, des milliers de parisiens l’adulent comme la Madonna des temps modernes. Le peuple crie à sa gloire et